Conversation(s)

Conversation(s) avec: John A.L Society

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John AL Society

John A.L Society est un duo composé de Lise & Anthony. Ce groupe t’entraîne dans sa musique folk-blues américain des années 60. L’Homme en Bleu décida de partir à leur rencontre afin de prendre des cours de guitare folk pour impressionner les Limougeauds dans la rue.


LHEB: Comment est né le projet musical John A.L Society ?

John A.L Society: Ça fait quelques années qu’on se connaît et qu’on joue ensemble tous les deux, c’était d’abord dans un projet musical sous le nom de Lise Dellac, avec Thomas Marchand (batterie) et Sylvain Brousse (basse), et puis, notre passion commune pour la musique folk/blues américaine nous a donné envie de créer un duo dédiée à cette musique.
On s’est rendu compte que même si on s’est mutuellement fait découvrir des chansons et des artistes, en fait, on avait déjà un répertoire commun, le choix des morceaux s’est donc fait assez naturellement.

Pourquoi avoir choisi ce nom de scène ?

Une fois la décision prise de créer un duo autour de cette musique, on trouvait important de créer une « identité » autour de ce projet. Il y a de nombreuses facettes de la musique populaire américaine ; les ballades traditionnelles, le blues rural, le gospel, les protest songs, les chansons folk des années 60, etc.  On a voulu trouver un moyen de « piocher » dans ces styles qui nous plaisent beaucoup, et d’y trouver un lien, une sorte de fil rouge qui pourrait rassembler tout ça et y donner une cohérence.

On a alors pensé à l’ethnomusicologue John Avery Lomax, qui au début du XXe siècle, a parcouru les États-Unis chargé d’une machine pour enregistrer. Son histoire est passionnante ! Son but était de collecter ces musiques, afin de préserver le patrimoine musical américain dans ses formes les plus authentiques. Il a fait plus de 5000 enregistrements, et beaucoup des chansons et des morceaux qu’il a enregistrés sont devenus des standards traditionnels. Énormément d’artistes se sont inspirés de ces musiques-là, même encore actuellement.

John Avery Lomax fait le lien entre toutes les facettes de la musique folk américaine, on a donc choisi le nom John A.L. Society pour notre duo.

Pouvez-vous nous parler de vos influences?

Sans grande surprise, elles sont principalement américaines !

Lise : tout est parti de Bob Dylan, et puis en voulant en découvrir plus sur lui, ça a été la découverte des artistes folk des 60’, Joan Baez, Simon and Garfunkel, Phil Ochs, Townes Van Zandt… Et puis, toujours en creusant encore un peu plus, ça a été des artistes antérieurs, comme Mississippi John Hurt, Big Bill Broonzy, Elizabeth Cotten, Bessie Smith

Anthony : ça a été plutôt les grandes figures du blues et de la soul, tel que BB King, Otis Redding, Ray Charles, Robert Johnson, Eric Bibb, etc.

On aime faire comme bon nous semble, chercher des harmonies pour chanter à deux voix, utiliser certaines techniques à la guitare qui découlent de ces styles, comme le finger picking, ou le flat picking, et en fait, rester dans la continuité de ce que représente la musique populaire.

John A.L Society

Pouvez-vous nous expliquer votre processus de travail ?

On l’admet, on n’a pas établi un protocole bien particulier ! Notre mode de fonctionnement s’est mis en place assez naturellement. Une fois les morceaux choisis, l’idée est de trouver comment on a envie de les interpréter. Alors, ça paraît évident, mais la question se pose quand on décide de reprendre un répertoire particulier. Nous ne respectons pas toujours les « codes » associés à ces musiques comme pourraient le faire certains puristes. On travaille simplement les morceaux avec nos deux guitares, nos deux voix, jusqu’à trouver l’interprétation qui nous convient.

On aime faire comme bon nous semble, chercher des harmonies pour chanter à deux voix, utiliser certaines techniques à la guitare qui découle de ces styles, comme le finger picking, ou le flat picking, et en fait, rester dans la continuité de ce que représente la musique populaire. Elle est en constante évolution, et en même temps comme un socle offrant une liberté créative.

Lise & Anthony du groupe John A.L Society © Lucie Lathière

Avez-vous des projets ? Un  album ? Une date de concert à nous communiquer ?

Il est encore un peu tôt pour communiquer les dates de 2023… Notre objectif pour le début d’année est d’intégrer des compositions à notre répertoire. Elles seraient dans la même veine que les morceaux que l’on joue, et devraient s’incorporer dans le set. Pour ça, on a besoin de temps, donc on s’organise des résidences où on pourra travailler à ça. Il y a aussi d’autres reprises qu’on aimerait jouer (le répertoire est tellement vaste), encore une fois, on a besoin d’un moment de travail pour élaborer tout ça …

Le fait que ce ne soit pas une grande ville ne nous dérange en rien, une fois qu’on y trouve une place, c’est agréable d’en faire partie. Cependant, on déplore la disparition de nombreux lieux et d’espaces pour la musique et la culture depuis une dizaine d’années.

John A.L Society

Quel est votre rapport au territoire limousin et à la ville de Limoges en particulier ?

Nous sommes tous les deux très attachés à la ville de Limoges, qu’on connaît depuis de nombreuses années. C’est là qu’on a choisi d’évoluer personnellement, et musicalement. Le fait que ce ne soit pas une grande ville ne nous dérange en rien, une fois qu’on y trouve une place, c’est agréable d’en faire partie. Cependant, on déplore la disparition de nombreux lieux et d’espaces pour la musique et la culture depuis une dizaine d’années…

Originaire de Limoges, partagez-nous vos adresses favorites, pour bruncher, danser, chanter ou vivre tout simplement ?

Avec plaisir !

« La Locale », dans le quartier de la boucherie pour boire un coup, manger et /ou acheter des produits locaux. « La Taverne du Goupil », rue Montmailler, pour une ambiance médiévale, des soirées à thème, et profiter de la convivialité du patron. « Les Limogés », un bar récent rue du Temple, qui propose des concerts et autres activités culturelles. Si on a déjà quelque chose à boire et à manger, il y a le parc Victor Thuillat pour se poser, magnifique et tellement agréable… « L’International », place Haute Vienne, un bar restaurant qui organise des scènes ouvertes, des blind test…

En dehors de Limoges, il y a « le bistrot Saint Jean », à Saint Jean Ligoure, qui propose de supers repas et des concerts ! La « Canoë Guinguette » à Saint Priest sous Aixe, qui a ouvert ses portes cet été mais qui rouvrira aussi très certainement l’été prochain, l’ambiance est très sympa et ils proposent beaucoup de concerts !

Courtney Barnett – Nobody Really Cares If You Don’t Go To The Party

Pour conclure, que retrouvons-nous dans le baladeur de John A.L Society?

Pour citer quelques artistes à la volée : Eric Bibb, Wynona Carr, Alabama Shakes, Courtney Barnett, Tom Waits, Townes Van Zandt, Dire Straits, Eric Manana, Billy Strings, Herman Dune (dont on a eu la chance de faire la 1ère partie récemment!) , etc.

Dire Straits – Telegraph Road


John A.L Society est présent sur Facebook et Youtube.

Photo de couverture © Lucie Lathière

Anais
Passionnée de radio et accro à la crème de marron. Toujours un orgasme musical sous le coude à partager avec ses amis. Sans oublier son principal atout : sa voix.

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