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La sélection des bars emblématiques de Limoges (Partie 3)

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Alors que l’Homme en bleu pédalait vigoureusement face au vent de l’hiver, il ne lui a pas fallu longtemps avant de s’engouffrer à travers une faille temporelle (la vitesse l’aura sûrement emporté) ! Mais pas de panique, il n’en est pas à son premier coup d’essai ! Ce dernier te rapporte des anecdotes de son petit séjour temporel. Avant de rejoindre notre époque, il s’est permis une petite escale dans les bars les plus emblématiques de notre cher Limoumou et il y a vu des choses… que tu n’imagines même pas ! 

Range ton livre sur l’histoire de Limoges et ouvre tes yeux, c’est l’heure de redécouvrir deux grands lieux iconiques et les folles aventures de ton cycliste préféré.


Le Petit Jourdan : Un mystère aux accents Rock’n’roll

Un bar ? Plutôt une énigme pour beaucoup. Derrière son aura “démoniaque” pour les simples mortels, se cache un bar tout ce qu’il y a de plus classique… Ou presque.

De l’autre côté de la devanture, une décoration d’époque, qui s’est développée à travers les années.

En arrivant devant la porte, impossible de voir quoi que ce soit à travers les vitraux. Dans la pénombre, l’Homme en bleu aperçoit péniblement des touches de lumières, faiblardes mais qui mettent l’accent sur une décoration bien particulière, donnant au bar des allures d’outre-monde. On raconte que dans les années 50, l’établissement était déjà présent et qu’il était tenu par deux sœurs. Celles-ci avaient mis en place une routine bien singulière : tandis que la première ouvrait le jour, la seconde prenait le relais la nuit afin de faire vivre le lieu 24 heures sur 24. 

Un bar qui a su préserver sa réputation unique et faire parler de lui, même à l’international ! En effet, Limougeauds et autres chanceux ayant croisé le P’tit’ J dans les années 80 se rappellent que ce bar a fait partie des premiers en France à fêter… Halloween ! On y raconte qu’il y avait des costumes et une ambiance inédite pour l’époque, qui s’est rapidement propagée dans les autres bars. D’ailleurs, la décoration que l’on peut voir encore aujourd’hui, date de cette période ! Le patron de l’époque, Michel, a su faire perdurer l’héritage du lieu et y ajouter encore plus de folie. 

Beaucoup d’informations pour l’Homme en Bleu qui, assis dans le coin de la salle, observe les bougies, le décor et l’imposante cheminée à l’autre bout où sort un feu des plus impressionnants. Le serveur explique qu’une petite tradition a traversé le temps : durant la période d’octobre-novembre, on y fait  chauffer des châtaignes qui étaient ensuite distribuées aux clients, histoire de lutter contre le froid de l’hiver approchant. Un bar éclairé à la lueur des bougies, une cheminée pour réchauffer le lieu… un endroit plutôt écolo ! 

Aujourd’hui, c’est Thierry, aka “Ficelle”, le gardien du bar, qui détient depuis les années 2000 la propriété du P’tit J. Travaillant dans le milieu de la musique, ce dernier écume plusieurs tournées internationales. Ainsi, cela lui permet de rencontrer des groupes qui sont, dans la foulée, programmés pour des concerts dans l’établissement. C’est ainsi que plusieurs têtes d’affiche ont ainsi construit l’histoire du lieu. Cela continue d’ailleurs aujourd’hui ! Tous les mois, un afterwork gratuit permet à la clientèle de découvrir un groupe.

Les murs sont tapissés d’affiches et la cheminée donne du cachet à l’ensemble du lieu.

Perplexe mais non moins émerveillé par cette parenthèse hors du temps, il est venu le temps de poursuivre son périple. L’Homme en Bleu termine son verre, découvre rapidement les toilettes à la turque – un élément à noter, si si-, paye en espèce et ferme la porte d’un univers, qu’il espère rouvrir rapidement. 

Le Petit Jourdan, Aka “Le P’tit J”
39 Rue du Pont Saint-Étienne, 87000 Limoges
Ouvert du mercredi au samedi, de 22h à 02h.
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Découvrir les prochains afterworks 

Tout en enfourchant son vélo, son attention s’arrête sur une lumière cuivrée et une douce odeur de houblon. Rendez-vous place Denis Dussoubs. 

La Maison Michard : La bière en héritage 

Beaucoup sont au fait du nom, mais peu connaissent la véritable histoire de la famille Michard. Après être arrivé devant l’établissement, l’Homme en Bleu contemple la devanture. Cette image le ramène à des souvenirs encore plus lointain. Nous sommes en 1987, en tournant un peu la tête, on peut apercevoir un autre bar, Le Paris dont le propriétaire est Jean Michard. Pour entendre parler de ce nom-là, il fallait tourner la tête et retrouver “Le Paris”, dont le propriétaire, Jean Michard, valorisant les bières du monde entier. Toujours dans l’envie d’innover, ce dernier décida ainsi de fabriquer sa propre bière. Une décision qui amenera à la création de la 3ème micro-brasserie de France, (qui en compte aujourd’hui 2000 environ. )

La nacelle de montgolfière suspendue au-dessus des têtes rappelle que la décoration est unique.

Deux ans plus tard et après avoir fusionné deux de ses passions (la création de bières et son établissement), Jean Michard commence à se faire un nom avec Le Paris. Le lieu devient une institution où tout un chacun peut voir la bière être brassée et admirer les cuves de fermentation. Et, afin de faire évoluer plus encore le concept, Jean Michard décide d’acheter l’immeuble de l’autre côté du rond-point. Un lieu plus grand, pour la création de la brasserie Michard, qui gardera les mêmes bases qui font encore aujourd’hui son succès. 

Une carte qui donne envie, pleine de drôleries. L’Homme en bleu ne sait que choisir…

Comme une majorité de Limougeauds, l’Homme en Bleu s’installe, commande une bière et se rappelle que ce breuvage possède un sacré caractère ! Rien d’étonnant : depuis 1987, la brasserie a su développer au mieux sa recette ! Ce qui la différencie de la majorité des autres bières artisanales, c’est la culture des souches de levures vivantes (en opposition avec l’utilisation de levures déshydratées).

“Ce champignon microscopique unicellulaire apporte aux bières Michard cette personnalité, et ce caractère unique et intervient avant tout dans une fermentation alcoolique qui transforme les sucres du malt en alcool.” –

Maison Michard
La recette des bières Michard enfin révélée ! Du moins…tout le processus de fabrication.

Un tournant majeur dans l’histoire de Michard, c’est aussi l’arrivée en 2001 de Julie Michard, la fille de Jean. Elle complète sa formation avec des études en pharmacologie à l’université de Limoges. Une arrivée qui ne va pas passer inaperçue ! Le duo père-fille va ainsi enchaîner les évolutions : une usine de fabrication va s’ouvrir en 2008 et sera ensuite développée en 2011. Que de péripéties ! 

Un bar qui n’en finit pas et une clientèle qui ne désemplit pas !

Dernière anecdote pour clôturer la soirée de l’Homme en Bleu : Michard, ce n’est pas QUE des bières ! En effet, c’est en 2013 que Jean et Julie travaillent dans la confection… d’un whisky maison ! Après avoir investi dans un nouvel équipement et des fûts en chêne, le Whisky J.Michard s’est imposé dans la gamme de produits de la firme pour ne plus jamais en sortir. C’est ainsi, qu’après avoir clôturé son voyage, l’Homme en Bleu se retourne vers la devanture et y aperçoit la baseline de la maison : “Bières et Whisky en famille depuis 1987”. 

La brasserie Michard
8 Pl. Denis Dussoubs, 87000 Limoges
Ouvert du mardi au samedi, de 16h à 00h (ou 01h du jeudi au samedi)
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Le site internet (et découvrir l’histoire complète) 


Cette épopée se termine et c’est l’heure de profiter d’une nuit bien méritée. L’Homme en Bleu se rappelle que le lendemain, il se rendra probablement dans un autre lieu intéressant. En attendant, as-tu un bar (ou des bars) favori(s), toi aussi ? C’est quoi sa petite histoire ? N’hésite pas à le raconter en commentaire ! 

Jérôme
Responsable des sous-sous et autres petits papiers de l'Homme en Bleu.

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