L’Homme en Bleu continue son tour du monde, après le Liban, la Chine ou encore l’Angleterre. Cette fois-ci, il s’intéresse à une province chinoise particulère : le toit du monde ! Comme tu as pu le deviner (principalement car c’est dans le titre), il a pédalé non pas jusqu’à l’Everest mais jusqu’au restaurant tibétain limougeaud “Le Yak”…
Pour la détente, ce superbe titre de Miley Cyrus avec des bols chantants tibétains.
Un restaurant et une culture atypique
Tu fais peut-être partie des nombreux Limougeauds qui souvent se sont dit en passant dans la rue François Perrin : “ah tiens un tibétain ! Faudra qu’on teste un jour ! Mais la devanture ne m’inspire pas…” Et bien sache que tu as un point commun avec l’Homme en Bleu. Ce restaurant, excentré, à la devanture peu engageante, titille la curiosité et pour toi, l’Homme en Bleu y est finalement rentré.
La première chose surprenante est que, contrairement à ce que l’on pourrait croire de l’extérieur, la décoration n’a pas du tout été négligée à l’intérieur. Au contraire, une abondance, presque une surcharge de détails te plonge directement ailleurs si le calme et la musique douce ne l’avaient pas déjà fait.
Le premier niveau du restaurant donne cette impression étrange d’un ancien bar de quartier traditionnel par dessus lequel une décoration riche a été installée, et ça fonctionne. Une petite alcôve avec quelques tables a même été créée pour renforcer le sentiment d’intimité et de cocooning. Tu oscilleras entre des images du pape du bouddhisme tibétain, le Dalaï Lama, des peintures de paysages et une foule d’objets et bibelots que l’on imagine authentiques.
L’Homme en Bleu et ses amis ont été emmenés directement à l’étage pour leur dîner par un escalier étroit.
Autour des tables, de larges banquettes recouvertes de tissus aux motifs évocateurs et de gros coussins pour digérer à son aise avant de reprendre le vélo : plutôt agréable. Le tibet apparemment, c’est la culture du chill ou “méddithassion”, d’après notre serveuse.
Le repas tibétain sous influence asiatique
Le tibet, plateau montagnard le plus haut du monde entouré de massifs mythiques comme l’Everest, est une enclave de vie dans un milieu hostile, froid. Longtemps, on a pensé que la culture tibétaine s’est créée en autarcie, sans influences. C’est pourtant tout l’inverse.
Fiché entre l’Inde et la Chine, on voit clairement à la carte l’influence de ces deux mastodontes orientaux.
Plats végétariens héritiers du bouddhisme et sautés de viande en sauce, le gastronome moyen ne sera pas totalement dépaysé ici.
Au menu pour nos convives, des raviolis à la viande et servis dans du bouillon – “mok thouk”, chèvre sur pain d’épices, sauté d’agneau au céleri et épices douces – “Louk sha tsel ngö” – des chaussons fourrés au boeuf et légumes – “Sha bhakleb” – et bien d’autres choses délicieuses.
En accompagnement, deux choix possibles : Dré ou Tingmo. Le dré, simplement du riz assaisonné au safran, et le Tingmo, un pain tibétain enroulé comme un pain aux raisins à la texture entre le moelleux et le caoutchouc. Si tu n’es pas aventureux, personne ne t’en voudra de prendre le riz.
Les plats sont frais, cuisinés à la commande et le rapport qualité-prix est excellent. Pour moins de 20€ le soir, on ressort du restaurant sans faim mais pas lourd, un bon équilibre.
Lors de la soirée, la salle était occupée en grande partie par un groupe d’une trentaine de personnes. Malgré cela, le service fut rapide et cordial, avec une mention spéciale pour la serveuse qui ne prend aucune note et retient tout. A notre ère smartphonisée, c’est louable.
Comme on dit là bas : Shela nyebo nango !
Ouvert :
– Le dimanche et lundi de 12h à 14h ;
– Du mardi au samedi de 12h à 14h et de 19h à 23h.
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