A partir des pièces détachées d’une Delorean trouvée dans la casse de Limoges, l’Homme en Bleu a modifié son vélo pour voyager dans le temps ! Epoque de destination ? Le Limoges du début du 20e siècle, un jetlag de plus de 100 ans…
Au cours de ce voyage épique, j’ai sorti mon polaroid pour faire quelques clichés et te faire vivre une expérience inédite. D’un côté une photo centenaire, de l’autre une photo prise de nos jours, à regarder en écoutant la musique ci-dessous pour te lancer dans cette épopée temporelle NOM DE ZEUS !
Les bords de Vienne, des lavandières à la promenade du dimanche
Mon premier arrêt est un grand écart de style ! Les bords de Vienne, aujourd’hui sympathique promenade des dimanche de beau temps, n’ont pas toujours été aussi charmants. Au début du siècle précédent, c’est une zone industrielle ponctuée d’usines et de maisons en torchis : un quartier pauvre et insalubre. C’était l’endroit où travaillaient les lavandières, qui lavaient directement le linge dans la Vienne près des ponts Saint Martial et Saint Etienne.
Malgré une qualité proche de celle du Gange, l’eau de notre rivière avait la réputation d’être très pure et il était courant de s’y baigner et d’y pêcher.
La Mairie
En remontant des Bords de Vienne avec mon vélo, je suis tombé sur l’hôtel de ville que nous connaissons tous bien. En 1900, il était déjà inauguré depuis 17 ans, le 14 juillet 1883 !
Son architecte, Charles-Alfred Leclerc, avait été choisi parmi 27 autres candidats lors d’un concours voté par le Conseil Municipal en 1873. Celui-ci voulait un hôtel de ville “plus spacieux, plus splendide et plus central”, pour déménager de l’ancien couvent exigu où la mairie était installée avant.
L’esplanade était semblable à notre époque mais les arbres ont (un peu) poussé depuis !
Rue de la Boucherie, le centre
Malgré le fait que la frairie des petits ventres n’existait pas à l’époque, je me dirige néanmoins vers la rue de la boucherie, dédiée à la corporation des bouchers. Ceux-ci étaient une catégorie sociale à part, avec ses règles et ses rites. De grandes lignées ont marqué cette rue et à la révolution, la corporation sauvera même l’église dédiée à son Saint patron, Saint Aurélien.
Tu peux aujourd’hui te promener dans cette rue semi-piétonne pour faire des emplettes chez les artisans créateurs de la rue, ou manger un bout dans un des restaurants, j’y ai moi même mes adresses favorites.
Place Saint-Michel des lions
Un petit détour par la place Saint Michel, qui a eu une histoire mouvementée ces dernières années. En 1900, la statue située sur la fontaine d’Aygoulène avait disparue depuis plusieurs décennies et n’a été replacée à l’identique qu’en 1998. En septembre 2012, la statue a perdu la tête lors d’une soirée et a été même brisée en deux.
Ce n’est que début octobre 2013 (par ailleurs mois de lancement de ton site favori) que la place a retrouvé son visage normal et que Saint Martial a repris position sur son piédestal.
En route vers la Place d’Aine
En 1900, la rue Othon Péconnet était déjà au même emplacement pour t’amener de la place de la Motte à la place d’Aine.
Avant, le quartier était composé de rues sinueuses et courbées, bordées de maisons en bois. Les normes incendies n’étant pas les mêmes qu’aujourd’hui, le 15 août 1864, un grand feu a brûlé 108 maisons et 2000 personnes se sont retrouvés sans abri.
La leçon ayant été retenue, on a donc reconstruit 3 rue parallèles bordées d’immeubles en pierre de 3 étages avec des commerces au rez de chaussée, comme aujourd’hui !
Boulevard de Fleurus et place Jourdan
Le “look” actuel de la place date de 1907, année durant laquelle Jourdan a été reconçue pour être plus “coquette”. La statue du maréchal Jourdan, de nos jours fauteuil à jeunes limougeauds, a failli être fondue lors de la seconde guerre mondiale. Néanmoins, par respect pour la maréchaussée, celle-ci fut épargnée.
Les Trolleybus
L’Homme en Bleu a retrouvé une photo ancestrale de trolleybus, il semblerait que rien n’ait changé de ce côté là.
j’ai trouvé ce site très intéressant et cela me rappelle de bons souvenirs d’enfance !