Mes mains en or, l’initiative très précieuse

Entre deux giboulées de mai et au hasard de ses pérégrinations à bicyclette, l’Homme en bleu a croisé la route d’une association pas comme les autres, dont le nom l’a beaucoup intrigué : Mes mains en or.

Il t’emmène avec lui du côté de la Maison des assos à Beaubreuil pour découvrir cette maison d’édition qui crée des livres super mignons pour les enfants déficients visuels.

T’as la réf ?

Fait maison avec amour

C’est donc nichée dans ses bureaux-ateliers de la plus belle tour de Beaubreuil que Mes mains en or imagine ET fabrique des livres qui, en d’être des objets très chouettes en eux-mêmes, sont adaptés aux enfants malvoyants et non-voyants.

Qu’est-ce que ça veut dire exactement ? Que ces livres comportent tout un tas de dispositifs qui permettent leur compréhension, même quand on voit mal ou pas du tout. Ca peut être des textes en gros caractères ou sous-titrés en braille, des “images tactiles” – c’est-à-dire en relief ou carrément détachables, avec des tas de textures différentes -, les ouvrages peuvent être accompagnés de CD qui racontent l’histoire, la chantent ou qui font de l’audio-description…

Bref les possibilités sont multiples, et pourtant avant Mes mains en or ce genre de livre n’existait pas vraiment. Lorsqu’elle a été confrontée à cette problématique, Caroline, la fondatrice de l’asso, s’est rapidement aperçue que les propositions dans ce domaine étaient très limitées.

Et puisqu’on est jamais mieux servi que par soi-même, et bien qu’elle ne soit pas du tout issue du milieu de l’édition, Caroline a lancé Mes mains en or en 2010. La maison d’édition s’est vraiment professionnalisée en 2013, et elle compte aujourd’hui plusieurs salariés.

Mais c’est aussi grâce à l’aide de toute une armée de bénévoles que ces livres, à la fois si jolis et si utiles, peuvent voir le jour. De la conception à la découpe des images cartonnées, en passant par la couture, tout est fait ici.

Des histoires d’histoires

Depuis sa création, Mes mains en or a publié plus de trente livres, en général à une centaine d’exemplaires chacun. On te laisse calculer le nombre de petite souris à coudre.

Elle propose plusieurs collection, des tous petits qui cherchent à apprendre le braille, mais aussi les notions de texture, de “plus petit” et de “plus grand” grâce aux images tactiles, au petites fictions pour les enfants plus âgés. 

La maison d’édition est maintenant nationalement reconnue, et elle travaille avec de nombreuses institutions, notamment des musées, pour proposer aux enfants déficients visuels d’avoir eux-aussi leurs outils de médiation adaptés. A l’heure où l’Homme en bleu quittait l’atelier, l’équipe travaillait sur des châteaux forts en carton pour un livre d’Histoire.

Mais ce n’est pas tout, puisque Mes mains en or travaillent sur pleins d’autres projets ; l’asso propose notamment des formations et des animations et travaille sur des projets d’accessibilité pour rendre les bibliothèques accessibles pour tous les enfants. Elle est également en train de développer une application qui permettent aux enfants aveugles d’accéder à l’univers du numérique.

Une partie des petites mains derrière les livres de Mes mains en or

Il y a donc du pain sur la planche comme dirait l’autre, et l’Homme en bleu salue bien bas la démarche de Caroline et de son équipe pour que le savoir et la connaissance deviennent réellement accessibles à tous.

Mes mains en or

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