Curiosité(s)

[IMMERSION] Dans les coulisses du Cabaret d’Hiver

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L’homme en bleu a enfilé ses plus belles santiags et a troqué son vélo contre son fidèle canasson, direction les coulisses du Cabaret d’hiver au grand galop. *Yee haaw!*

Le collectif d’artistes du Cabaret d’Hiver propose pour cette sixième édition une ambiance Far West sous le chapiteau avec un spectacle intitulé ” Cold Colt”; Un rendez-vous incontournable un brin agité, installé aux Casseaux de Limoges qui s’est conclut le 13 janvier 2019.


Bienvenue à Chicken Town !

On a tous un côté sombre… Le plus doux des agneaux transporte toujours avec lui l’ombre d’une bête féroce. Et tout au contraire, la bête sanguinaire n’est parfois qu’un bouc émissaire. Ainsi est la conquête de l’ouest, cette terre aux grands espaces, aux hautes plaines et aux vallées perdues. Un pays où la brute est parfois le bon, où les désaccords se règlent à coups de Bibles et de colts et les discordes se balancent au bout de la potence. – Cold Colt “

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C’est dans un brouhaha inaudible que le spectacle commence ! Que s’est-il passé dans la ville pourtant si paisible de Chicken Town ?!

Dès le début, le spectateur est saisi par l’univers loufoque de ce petit village du Far West.  C’est l’histoire d’un braquage de banque où les habitants vont tenter de trouver le coupable après moultes péripéties. Un mystère qui nous tiendra en haleine jusqu’à la fin.

Entre théâtre, musique et cirque, cette comédie burlesque est composée de 3 actes de 40 minutes chacun et de 2 entractes nous permettant ainsi d’apprécier les aventures farfelues d’un vendeur de tord-boyaux, d’une cow gril, d’une veuve éplorée, d’un banquier malhonnête, d’un shérif et de son acolyte écervelé, de deux chanteurs mexicains, d’un habitué du saloon, de la déjantée Fennec ou encore d’un croque-mort homme d’affaires et d’un barman raffiné !

Ce mélange détonnant est ponctué par des numéros très diversifiés allant de la haute voltige aux ombres chinoises en passant par du dressage de poules, vous faisant presque oublier l’enquête et le voleur toujours en liberté !

Comme toute bonne chose a une fin, la petite équipe a remballé son chapiteau le 13 janvier dernier mais vous attend déjà avec beaucoup d’impatience pour la prochaine édition. En attendant, suivez leurs actualités sur leur page facebook et applaudissements à :

Anselmo AGUILAR – Marianno ALVAREZ – Laura BERNOCCHI – Sandra BONOMI – Nicolas BOUDET – Matthieu BUREAU – Anthony CALLE – Vincent DESPREZ – Ophélie GATEAU – Frederic GIET – Eléanor LHOTELLIER – Clément PETIT – Bruno TOGNOLLA – Michael WACHNICKI – Lison WANEGUE


Dans la peau d’un circassien avec Anselmo Aguilar

Anselmo Aguilar

Anselmo Aguilar© Radio France – Delphine-Marion Boulle

  • LHEB : Bonjour Anselmo, ravie d’être au cabaret d’hiver ce soir. Pouvez-vous vous présenter et m’expliquer votre métier ?

Bonjour à tous, je m’appelle Anselmo Aguilar, j’ai rejoint l’équipe cette année. Je suis responsable de la communication du Cabaret d’Hiver ainsi que de la billetterie. Vous me verrez également sur scène tout à l’heure !

  • LHEB  : Quelles ont été les prémisses de cette belle aventure ? Comment tout a commencé ?

Je ne faisais malheureusement pas encore partie de l’équipe mais ce que je sais c’est que c’est avant tout une belle histoire d’amitiés et de rencontres !

Nous avions pour projet de réaliser un spectacle de A à Z sans les contraintes que l’on peut retrouver dans certaines compagnies de cirque.  Par exemple, certains spectacles peuvent être achetés tous faits. De notre côté, nous voulions être complètement indépendants et libres de choix scénaristiques.

  • LHEB : Comment s’articule votre équipe ?

Nous sommes une équipe de 14 personnes dont 2 “anciens” présents depuis le début. Nous venons de Limoges, d’Aveyron, d’Italie ou bien encore, d’Uruguay.

Pour le spectacle, chacun vient avec ses motivations et ses affinités. Il y a des personnes qui viennent du cirque ; on trouve également des musiciens puisque toute la bande originale est en live. (C’est entièrement de la création : en d’autres termes il n’y a pas de bandes son.)

Nous avons également des techniciens qui s’occupent de la régie, du son, des lumières et des branchements électriques.

Pour le reste des tâches, chacun met la main à la patte aussi bien pour faire le ménage, construire le décor, préparer à manger ou encore réaliser les plannings. Il n’y a pas de liens hiérarchiques ni de “rôles” prédéfinis. C’est juste une bande d’amis qui travaillent ensemble main dans la main.

  • LHEB : Comment faites-vous pour vous renouveler et proposer un nouveau spectacle chaque année ?

Nous nous retrouvons à Nexon, au Pôle national des Arts du cirque. Pendant un mois, nous échangeons nos idées et créons le spectacle tout en fabriquant le décor. Chacun met sa pierre à l’édifice !

Ensuite, nous passons un mois à enchaîner les représentations auprès des enfants et enfin nous montons notre chapiteau sur le parking des Casseaux pour jouer devant tous les publics.

  • LHEB : Pourquoi avoir choisi le thème du Far West pour cette 6e édition ? Était-ce plus une envie, un délire partagé?

Je n’étais pas présent à ce moment là [rires]. Mais oui, c’est une envie collective. Des propositions sont faites et on essaie de trouver des consensus entre toutes les idées qui sont proposées. On discute et on essaie d’avancer comme cela.

C’est aussi un moyen de passer un petit message sur un fait d’actualité, sur les frontières… sans que cela soit lourd !

  • LHEB : Votre cabaret est en quelque sorte un cirque “hybride” qui rassemble plusieurs arts circassiens différents. Pourquoi cette volonté et quels arts pouvons-nous retrouver dans votre Cabaret d’Hiver?

L’idée était tout d’abord d’avoir un discours, d’avoir une histoire à raconter tout en gardant un côté ludique mais réalisable. On voulait éviter de ressembler à un cabaret classique où l’on enchaîne les numéros les uns après les autres, annoncés au micro par un présentateur.

C’est pour cela que nous veillons beaucoup à notre mise en scène et c’est d’ailleurs le rôle de Mike depuis plusieurs années. Mike, lui, vient du théâtre et écrit, fait la narration et nous apporte le regard extérieur dont nous avons besoin. Même si la mise en scène reste une aventure collective, lui va plutôt trancher ou donner des directions lorsque l’on est pressé par le temps.

Pour les arts représentés, on trouve du monocycle, du mât chinois, du hula hoop, de l’acrobatie, des portés acrobatiques, de la sangle aérienne, du trapèze, du clown, du dressage de poules et j’en passe. L’idée est de se créer un personnage et de s’amuser à le faire vivre. On essaie de mettre tout ce que l’on a pour faire quelque chose de bien.

  • LHEB : Passons aux questions un peu plus personnelles. [rires] Comment devient-on membre d’un cirque? Est-ce un rêve d’enfant ou alors une orientation scolaire dans les arts du cirque?

En ce qui me concerne, j’ai étudié la cuisine ! [rires] J’ai commencé à jongler à l’école hôtelière où j’ai monté un club de jonglage (car on s’ennuyait beaucoup). J’ai appris le jonglage comme ça et petit à petit j’ai participé à quelques spectacles, ce qui m’a donné envie d’en faire moi aussi.

Et puis finalement, j’ai fait d’autres choses : de la maçonnerie, je suis revenu à la cuisine puis j’ai travaillé avec des associations où l’on faisait de la programmation. Mais j’avais envie de revenir sur les planches… Les copains m’ont dit de venir au Cabaret d’Hiver. Et c’est ainsi que je suis là aujourd’hui !

Travailler dans un cirque, c’est beaucoup de volonté. C’est des rencontres et des opportunités. Mais le premier critère reste l’affinité et non la compétence. On est un groupe d’amis avant tout.

  • LHEB : Quel est votre plus beau souvenir sur scène ?

[temps de réflexion]

Nous sommes encore en plein dedans alors il est difficile d’avoir du recul… Je dirais le 31 décembre. Le réveillon, c’est quand même une belle soirée avec une 4e partie bien déjantée.

Mais je dirais également les premières de spectacle. Première présentation, le traque…

  • LHEB : Je trouve qu’il faut être très confiant pour aller sur scène notamment pour une première représentation.

Ou inconscient ! [rires] On passe un mois, un mois et demi à créer le spectacle. On aboutit à quelque chose, et avant de l’avoir présenter, on ne sait pas du tout ce que ça va donner, on ne connaît pas les réactions du public. C’est vraiment une grosse tension et en même temps une délivrance de voir que ça marche/ ça marche pas. Des choses dans lesquelles on avait énormément confiance qui ne fonctionnent pas et d’autres qu’on ne croyait qu’à moitié et qui finalement fonctionnent super bien.

Du coup, c’est une surprise pour le spectateur mais c’est aussi une surprise pour nous. Il y’a de bonnes surprises et il y en a de moins bonnes ! [rires] Mais cette année on a eu beaucoup de bonnes surprises. Le public suit. C’est vraiment très agréable et très gratifiant.

  • LHEB : Puisque vous avez choisi la thématique du Far West, quel personnage seriez-vous entre le Bon, la Brute et le Truand ?

Ah ! Moi j’aime beaucoup le Truand ! J’aime beaucoup le personnage du film. Je trouve qu’il joue très bien et j’adore.


Retrouvez le cabaret d’hiver sur Facebook.

Mélissa
Vivant de com' et d'eau fraîche, Mélissa est (beaucoup trop) curieuse.Elle adore griffonner, dessiner et créer. Passionnée par la culture britannique, elle speak English very well et aime le contact humain.

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