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Conversation(s) avec Franck Thilliez

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Franck Thilliez, auteur de Polar et président de Lire à Limoges

Auteur de romans et référence incontestée du polar français, Franck Thilliez a ajouté une nouvelle corde à son arc en devenant président de l’édition 2023 du salon Lire à Limoges qui s’est déroulé du 12 au 14 mai 2023.

L’Homme en Bleu est allé à la rencontre de l’auteur de “Syndrome [E]” pour en découvrir plus sur lui et lui proposer de résoudre l’énigme Limoumou, jeu auquel il s’est prêté avec une extrême gentillesse dans la Patinoire, nouveau haut lieu de la littérature dans la cité limougeaude.


LHEB : Alors Franck Thilliez, plutôt bibliothèque ou patinoire ?

(Rires) Aujourd’hui bibliothèque, la patinoire j’en ai fait mais je n’ai pas beaucoup d’équilibre… Je suis plutôt bibliothèque, j’aime vraiment lire, même si désormais quand j’ai envie de lire un livre, je vais l’acheter, ça me fait plaisir de remplir ma propre bibliothèque… qui malheureusement n’est pas extensible.

Mais un salon du livre dans un patinoire, ça réunit les deux ! C’est un concept, il faudrait garder la glace et proposer aux gens de venir voir les auteurs en patins, ça serait rigolo !

LHEB : Comment vivez-vous l’expérience de président d’un salon littéraire ?

Évidemment ça me fait très plaisir. Après ça ne change pas vraiment mon rapport aux salons en général. Je viens pour rencontrer les lecteurs, discuter et passer du temps avec eux et ça c’est resté, c’est bien.

J’en suis vraiment ravi, surtout ici à Limoges où c’est un salon populaire, qui représente tous les genres littéraires, ce qui n’est pas toujours le cas. Et ça c’est chouette parce que c’est ce que je défends : la littérature populaire, le fait que les gens lisent, quelque soit le genre ou le type de livre. Je suis très content de revenir à Limoges, cette fois en tant que président.

Le salon littéraire, c’est un peu l’endroit où je me sens le mieux, comme un poisson dans l’eau… enfin, un poisson sur la glace de la patinoire !

En 2015, votre polar “Pandémia” (écrit avec l’aide des chercheurs de l’Institut Pasteur de Lille) décrivait une pandémie de grippe frappant la France de plein fouet… est-ce que vous êtes le nouveau Cassandre ou la madame Soleil de la littérature française ?

Alors je tiens à préciser que je n’ai rien à voir dans la pandémie de Covid, j’en profite pour le dire (rires) ! C’est vrai que ça a été une étrange expérience qui montre que ce que l’on raconte dans les polars, c’est souvent proche de la réalité. C’est un peu le propre de ce genre-là qui prend une des possibilités de la société, qui la développe et qui en fait un livre.

Il se trouve qu’à l’époque, ce n’était qu’une possibilité mais qui a fini par se réaliser.

LHEB : Vous êtes auteur de Polar mais on sent un petit côté Science fiction dans bon nombre de vos romans, est-ce que c’est un genre littéraire qui vous inspire ou est ce que c’est l’ingénieur de formation qui s’exprime ?

Oui, il y a un peu de tout ça. J’adore la science donc il y a toujours une partie scientifique, technologique, mais qui ne la dépasse jamais. C’est là que la Science fiction est différente. Moi je reste aux limites de ce qui se fait en fleurtant avec la frontière.

Après la Science fiction ça reste un genre que j’aime en tant que lecteur, comme j’aime le fantastique, l’horreur, mais en tant qu’auteur, je reste dans mon genre qui est l’enquête vraiment plausible et réaliste.

LHEB : Justement, quel est votre rapport au livre et à la littérature dans le monde actuel ?

Déjà, je m’interroge sur ces questions, avec mon regard de scientifique qui est intéressé par ce que sont par exemple les IA (les intelligence artificielles), comment ça fonctionne, qu’est-ce-que c’est capable de faire… et je trouve ça un peu effrayant. Je pense qu’il faut être très vigilant.

Après en tant qu’auteur, on se pose des questions. Mais je pense que ce que recherche un lecteur lorsqu’il lit un livre, c’est un rapport avec l’auteur, surtout dans le polar. On se pose la question du contexte dans lequel le livre a été écrit, de ce que l’auteur à voulu faire passer.

Je ne suis pas certain que le livre aurait le même intérêt en étant écrit par une intelligence artificielle. Je crois que l’attachement au livre et à l’auteur reste essentiel.

LHEB : Et pour revenir à notre bon vieux Limoumou, est-ce que la ville de Limoges et ses friches porcelainières ou la campagne alentours, pourraient se prêter à un polar ?

Je ne connais pas beaucoup le Limousin, mais j’aime bien regarder par la fenêtre lorsque je voyage en train.

Ce sont de supers bases de polar et personnellement j’adore les friches, industrielles notamment. Dans mes livres, les personnages se retrouvent souvent au milieux de lieux comme ça.

Mais c’est bon à savoir que le Limousin a ce côté-là également. Ce sont des environnements très inspirants pour moi.

LHEB : Dernière question : si on vous dit limousine, vous pensez vache ou voiture ?

Les deux ! (Rires) Mais d’abord vache et ensuite voiture !


Encore merci à Franck Thilliez pour sa bonne humeur et sa disponibilité !
Son dernier roman, La Faille (Fleuve Éditions) vient de sortir.

La Gabie
Plus à même d'empoigner une fourchette que le guidon d'une bicyclette, elle adore le Limoumou, les Lolcats et les massepains de St-Léo... Elle déteste la guerre et les gens qui disent "clafoutis aux pommes".

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