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Conversation(s) avec : Farlot

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L’Homme en Bleu est parti à la rencontre de Farlot. Rappeur qui n’a pas la multi-syllabique dans sa poche, sa plume et son flow nous dépeignent sa vie quotidienne à Limoges aka “Ville Grise”.

Entre punchline “ego-trip” typique du genre et verbiage incisif, il clame son envie de s’émanciper dans la musique, sans être influencé par des “crew” et autres équipes.


L’HEB – Comment est né le projet musical Farlot ?

Farlot: Le projet Farlot a commencé en 2014, en heure de colle. Je me faisais chier alors j’ai écrit mon premier texte et au final j’ai trouvé ça nul donc je l’ai mis à la poubelle. Le lendemain, je m’y suis remis, et c’est de là que tout à commencer. A l’époque, c’était uniquement l’écriture.

Pourquoi as-tu choisi de faire du rap ?

J’écrivais mais surtout j’écoutais énormément de rap depuis tout petit. A l’époque où j’ai commencé à écrire, j’étais dans ma période rap underground, ce qui m’a aidé à commencer un peu car ces rappeurs là montraient qu’il ne fallait pas avoir beaucoup de matos pour faire des choses bien.

Peux-tu nous parler de tes influences musicales ?

Mes influences bougent énormément, j’ai pleins de références. Quand j’étais petit j’écoutais énormément de rap US, un peu old school comme 50 Cent. Ensuite, je me suis dirigé vers le rap anglais avec des groupes comme The Street ou Lady Sovereign, aussi parce que mes grands frères écoutaient pas mal ça à la maison comme du rap US. Inconsciemment, je pense que c’est ce qui a influencé mon écoute. Et j’écoutais aussi du TTC, d’ailleurs ça m’arrive encore aujourd’hui de l’écouter sans problème.

Par la suite, j’ai eu de nouveau une période rap US underground, et c’est justement à la même époque que j’ai commencé à faire du rap.

Aujourd’hui, j’écoute beaucoup de rap allemand comme Yung Hurn ou du rap français comme Niska ou Grems.

Au moment de la sortie de « Collectif », Théo m’a contacté pour faire mon clip et en 1 jour et demi c’était bon !

Courant 2019-2020, tu as sorti plusieurs singles: “Collectif”, “Merco Benz“et “Booster Vert“. Comment travailles-tu ? Comment fais-tu pour produire un single comme “Collectif” par exemple?

En 2017, je faisais les trucs dans mon coin, j’avais trop de projets en cours mais aucun n’était travaillé vraiment. J’ai rencontré mon ingé son (qui est toujours mon ingé son actuellement), qui est situé à Nantes, et ça changé beaucoup de choses à partir de ce moment-là. Ce que je fais pour produire un son : j’enregistre chez moi, je lui envoie et après il fait tout de son côté. On se connaît depuis 2018 , mais on a commencé à travailler ensemble vraiment à partir de 2019. Pour les « prod », je n’ai pas de beatmaker attitré. En 2019, j’ai découvert un site, Beatstart, ça marche à l’international. Le principe : tu retrouves des beatmakers du monde entier, qui mettent à disposition leurs sons et c’est là que j’ai pu choper la prod du son “Collectif”.

En gros, j’récupère une prod, j’écris et après j’avise pour voir si je garde la même prod. Après mes thèmes favoris tournent autour de la richesse principalement mais pas que. Je peux écrire aussi sur la réussite, les vêtements et le luxe. J’aimerais aussi explorer d’autres pistes pour les prochains sons à venir, sur lesquels je réfléchis donc je ne suis pas fermé sur des sujets en particulier..

Le clip pour le son “Collectif” a été fait par ton ami Théo. Justement peux-tu nous raconter votre rencontre et comment vous en êtes arriver là aujourd’hui ?

Avec Théo, nous étions dans le même collège depuis 2011 et on ne s’était jamais trop parlé jusqu’ici. Et puis un jour, c’est lui qui m’a contacté, on a discuté et il a bien aimé ce que je faisais envoyé un message le premier, et il a bien accroché. Mais à l’époque, il n’avait pas trop le temps de s’occuper de ça avec ses études. Au moment de la sortie de « Collectif », Théo m’a contacté pour faire mon clip et en 1 jour et demi c’était bon !

“Collectif” – Farlot

C’était le bon timing, ça matche bien ensemble. Après dans mon réseau, je connais d’autres personnes qui font aussi de la réalisation dans la région ce qui peut être bien car Théo est sur Bordeaux maintenant donc c’est un peu compliqué de se voir dans les conditions actuelles.

– Malgré la fermeture des lieux et les circonstances actuelles, comment as-tu géré cette crise ?

La crise du COVID a ruiné mon année en 2020, comme pas mal de gens. A cause de ça je n’ai pas pu sortir beaucoup de sons : il y a eu « Collectif » ,« Merco Benz » et « Booster Vert » en fin d’année alors que j’avais prévu d’en sortir beaucoup plus.

Pendant le premier confinement, j’ai été assez déprimé donc je n’ai pas fait grand-chose finalement, juste un peu d’écriture. Et pour le second confinement en novembre, j’ai profité de ce moment pour racheter du matos pour le projet et changer ma chambre, dans l’otique d’avoir une meilleure qualité de son et de bonnes vibes pour la création.

Limoges c’est toute ma vie […] c’est cette ville qui m’a presque fait.

-Avez-vous des projets ? Un nouvel album ? Une date de concert à nous communiquer ?

Dernièrement, grâce à la Fédération Hiéro, j’ai pu faire une répétition au CCM John Lennon et c’était ma première scène vraiment. J’en avais déjà fait en 2016 avec des potes mais là j’ai eu une journée entière de répétition. Ça m’a permis d’avoir une première approche de la scène et comme Hiéro voulait faire un clip on a sélectionné comme son « Collectif », qui est à 100 000 streams sur les plateformes. On a fait une répétition le matin et l’après-midi on a tourné le clip. D’ailleurs, il sortira fin janvier-début février !

Sinon mon dernier single “Booster Rouge” est sorti le 20 janvier dernier. Mais pour le moment, au niveau des dates de concert, j’en ai aucune idée. Vu la situation actuelle c’est encore trop flou pour se projeter. Du coup je continue à travailler avec mon équipe (mon ingé son et ma community manager) et à envoyer des sons à envoyer des sons pour voir comment ça réagit en espérant peut-être avoir des retours positifs.

©Marie Coullard

– Quel est ton rapport au territoire Limousin et à la ville de Limoges en particulier ?

Limoges c’est toute ma vie, je suis né ici. Mes conneries, mes peines de cœurs je les ai vécues dans les rues de Limoges. C’est cette ville qui m’a presque fait.

– Originaire de Limoges, peux-tu nous partager tes adresses favorites, pour bruncher, danser, chanter ou vivre tout simplement ?

Alors je peux vous conseiller le Délices de Nature qui se trouve avenue Maréchal de Lattre de Tassiny ainsi que le Yummy qui sont des kebabs très bons. Sinon il y a le Sikaru, qui est un bar sympa.

Quand j’étais gamin, j’avais mes lieux favoris à Limoges comme la Place Jourdan ou encore les jardins de L’Évêché ou on se retrouver avec les potes.

– Que retrouvons-nous dans le baladeur de Farlot ?

J’écoute beaucoup de rap anglais avec des groupes comme Skepta, Weiland et P From Lee mais aussi du rap allemand comme Morten et le groupe 2001.

“Booster Bleu” – Farlot

Retrouvez les sons de Farlot sur Youtube, Spotify, Deezer et Apple Music.

Anais
Passionnée de radio et accro à la crème de marron. Toujours un orgasme musical sous le coude à partager avec ses amis. Sans oublier son principal atout : sa voix.

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