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“Beaub en Bleu” c’est une playlist mensuelle de nouveautés musicales curieuses, hybrides et indépendantes concoctée par la formidable radio Beaub FM dont nous sommes partenaires.
Au programme pour ce mois de février, une tambouille goûtu de guitares stridentes ou carillonnantes, de pop coquine, fainéante ou kaléidoscopique, de jazz cinématique, de chansons tantôt folkloriques ou électroniques… de quoi danser, pleurer, rêver en un clic .
TRAMHAUS – Beep Beep (Subroutine records)
Ils viennent de Rotterdam et se font une place sur la scène post-punk européenne depuis 2022, année durant laquelle ils ont tournés un peu partout et fait paraitre plusieurs courtes productions (EP/singles). Ils continuent sur leur lancée en 2023 et prévoient de sortir plusieurs “double-singles”, essaimant les tubes comme ce fameux Beep-Beep (avis aux fans de IDLES)
SURPRISE CHEF – Pash Rash (Big Crown records)
Ces australiens aiment le groove du funk, le jazz et la musique de film des années 70. Après avoir fait paraitre en octobre 2022 leur superbe nouvel album Education & Recreation, ils reviennent avec quelques singles dont ce Pash Rash, toujours sur le label Big Crown records.
DITTER – Vibrato Bz Bz Blop (Autoproduction)
A travers cet univers minimaliste, ces couleurs et cette pop hybride nous découvrons DITTER, nouveau projet parisien qui propose ici son tout premier morceau : “Vibrato Bz Bz Blop” est une comptine sans équivoque pour les grands enfants en quête de plaisir solitaire. Un duo qu’on va suivre avec attention.
BABY COOL – The Sea (The Reverberation Appreciation Society / Greenway records)
Grace Cuell, échappée des Nice Biscuit, nous présente son premier album solo en tant que Baby Cool : Earthling On the Road to Self Love est une ode psychédélique à l’amour, au lâcher prise. Une pop kaléidoscopique tantôt country tantôt folky, de toute beauté.
DERYA YILDIRIM & GRAHAM MUSHNIK – Ilgaz (Bubak Tonträger)
Derya Yildirim, chanteuse et ambassadrice du riche patrimoine musical de la Turquie s’associe avec le claviériste et producteur français Graham Mushnik pour réaliser un album pour enfants : Hey Dostum, Çak ! qui se traduit par “Donne moi cinq !”. Des berceuses, des chansons folkloriques ou chantées à l’école à retrouver sur le label Buback Tonträger
COMPILATION – I Killed The Monster, The Songs of Daniel Johnston (Shimmy Disc)
I Killed The Monster est une compilation de 11 titres écrits par le compositeur américain Daniel Johnston, légende de la musique lo-fi américaine dont les albums classiques 1990 et Artistic Vice ont été produits par Kramer dans son fameux studio d’enregistrement Noise à New York et publiés sur Shimmy-Disc en 1990 et 1991. Tous les morceaux ont été remasterisés par Kramer en 2022 et réinterprétés à travers des performances remarquables de certains des plus grands talents de la musique indépendante. Pour preuve cette fabuleuse reprise de Honey I Sure miss You par Lumberob.
FOREVER PAVOT – Dans la Voiture (Born Bad records)
Emile Sornin nous embarque à bord de son estafette dans un troisième album qui réinterprète les codes de la musique de film des 70’s, contant les histoires de personnages à la marge à l’aide d’arrangements subtils et sensibles. Toujours chez Born Bad records.
LANCE SKIIIWALKER – I Just Want (Top Dawg Entertainment)
Après une poignée d’EP et un premier album sorti en 2016, Lance Howard revient avec Audiodidactic, un disque qui barbote dans plusieurs genres sans vraiment s’engager dans l’un d’eux : R&B, reggae, funk, néo-soul, hip hop se retrouvent ainsi noyés dans une brume psychédélique.
SIERRA MANHATTAN – Smartphones (AB records / Fun Club records / Another records)
Oblio est fondateur du label AB records, c’est un type tout seul qui compose des pépites pop dans sa chambre depuis plusieurs années. Il aura d’ailleurs fallu en attendre quatre pour que son projet Sierra Manhattan remette le couvert et nous serve une nouvelle dose parfaite de “slacker-pop” (slacker=fainéant=un compliment dans notre bouche) toujours accompagné de la crème du rock indé français.
YOLANDE BASHING – La Cité (Bruit Blanc)
Yolande vous l’avez peut être croisé sur la scène du festival Muse en Scène à l’été 2022 du côté de St Junien. Vous savez donc peut être déjà qu’il fait une chanson pop électro pour les désabusés du PMU d’en face. Dans son deuxième album Disparaître, c’est mélancolique, parfois lancinant mais ça donne souvent envie de danser.
SHAME – Adderall (Dead Oceans)
Eux, ils viennent de Bristol (UK) et dans le genre, ce sont des pointures. Ca ne rigole pas, ça expérimente, ça ne se contente jamais du minimum et ça mélange à la perfection le post punk rageur des débuts avec des influences noise, folk, indie sans jamais être monotone ou ennuyeux. Leur troisième album Food For Worms (“De la Bouffe pour les Vers”) mettra (presque) tout le monde d’accord.
MONSIEUR CRANE – Le Temps (TONN recordings)
Activiste de la scène underground bordelaise depuis belle lurette (Crane Angels, Lonely Walk) Monsieur Crâne propose ici une revisite de 6 anciens morceaux recalibrés et repenser pour être jouer à 2 sur scène. Univers sombre, synthétique, cinématique et un tube : Le Temps.
EN ATTENDANT ANA – Principia (Trouble in Mind records)
Troisième album pour les coqueluches de l’indie-pop parisienne, un quintet mené par la chanteuse Margaux Bouchaudon qui confirme à travers ses guitares carillonnantes, ses rythmes propulsifs et son sérieux sens de la mélodie qu’ils ne sont plus à prendre à la légère. De plus, ils sont signés sur un label notable de la musique indépendante américaine : Trouble In Mind, la classe.
COMPILATION – Playground 10 Years Compilation (Playground records)
Basé sur des influences EBM, indus, post punk, techno, le “dark disco” de ce label Playground records basé aujourd’hui à Barcelone nous embarque jusqu’au bout de la nuit depuis maintenant 10 ans. Petite revue d’effectif avec cette superbe compilation, parfaite pour ceux qui n’aiment danser qu’avec les coudes.
GRADY STRANGE – Avoid The Voice (Autoproduction)
Il est californien, inconnu au bataillon, n’a sorti qu’une floppée de singles depuis 2020 et sa musique minimaliste indie/post punk qui fleure bon la décontraction nous permet d’oublier quelques secondes les injonctions du monde capitaliste moderne. A suivre.
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