“Beaub en Bleu” c’est une playlist mensuelle de nouveautés musicales curieuses, hybrides et indépendantes concoctée par la formidable radio Beaub FM dont l’Homme en Bleu est partenaire.

Fini d’exhiber son summer body, il est temps de se couvrir de courage et d’affronter le regard bovin des collègues du bureau d’en face. Rentrée oblige, on te prépare un goûter musicalo-mielleux réconfortant : une tartine de soul rétro-guimauve, un smoothie acid house, quelques gourmandises cosmico-mélancoliques et art-rap expérimental pour finir sur des notes rocksteady ou, au choix, une country sucrée loin de celle proposée au Buffalo Grill (promis). De quoi danser, pleurer, rêver en un clic.

Le best-of du mois de septembre de Beaub FM en une playlist

JALEN NGONDA – Come Around and Love Me (Daptone records)

L’album de la rentrée. Ni plus ni moins. Marvin Gaye se retourne dans sa tombe pour tenter d’en sortir et venir lâcher quelques pas de danse sur le groove de ce jeune londonien à la voix d’ange qui livre ici un premier album soyeux, à la production millimétrée.

CONNIE CUNNINGHAM & THE CREEPS – GOING GOING GOING GONE (Earth Libraries)

Nick Kinsey est un musicien qui à bourlinguer dans les valises de Kevin Morby, Hand Habits ou Cold War Kids. Il s’émancipe en solo sur un premier album indie rock à la production rétro, parsemé d’influences doo wop et exotica, comportant quelques tubes dont ce Going Going Going Gone qui vous aidera à prolonger l’été.

SEXTILE – Contortion (Sacred Bones records)

Un super groupe californien au croisement du post punk, de l’EBM, du synth punk qui pousse les potards de l’acid house sur leur nouvelle production “Push“, nous propulsant de grès ou de grès dans une rave party clando délimitée par des barbelés aux abords de Los Angeles.

BALLADUR – Ca m’a tellement manqué (Le Turc Mécanique/Another records/Carton records)

Ce magnifique duo de Villeurbanne sillonne les routes et les genres musicaux depuis 10 ans et revient avec un 4ème album titré : “Pourquoi Certains Arbres sont si Grands?“. Des mots forts et une mélancolie douce qui résonnent à travers des sonorités cosmiques, percussives et tropicales, gardant en trame de fond la froideur des synthés cold wave.

ARMAND HAMMER – The Gods Must Be Crazy (Fat Possum records)

Le duo formé par Elucid et Billy Woods plonge dans l’absurdité du système de santé américain à travers un 6ème album collaboratif présenté sous le projet Armand Hammer. Une sorte d’art-rap, un brin expérimental et texturé qui sort du classique boom bap avec, en guise, quelques producteurs de renom comme JPEG Mafia, Kenny Segal ou DJ Haram.

GUJI – I Like to Hang Out in China (Godless America records)

Guji est un quatuor méconnu composé de “trois ressortissants chinois et d’un guitariste américain” caressant l’espoir de rallumer la flamme dans le coeur des fans de Talking Heads, DEVO ou des B 52’s grâce à leur musique. L’idée n’est pas des plus originales mais pas sûr qu’ils y portent un réel intérêt. En tout cas, c’est cynique, groovy et très efficace.

COMPILATION – Iptamenos Discotek Vol.1 (Iptamenos Discos records)

A travers le single du duo autrichien Wiener Planquadrat (dont le nom ne nous évoque aucune traduction satisfaisante) nous attirons votre attention sur l’existence de la compilation anniversaire du label Iptamenos Discos (qui fête ses 2ans). Valeur montante de la scène berlinoise mené par le duo Local Suicide réunissant les amoureux de la techno de cave (dark disco, EBM, post punk, Italo Disco, indus…)

VICTOR AXELROD – If You Ask Me To : Victor Axelrod Productions for Daptone records (Daptone records)

Victor Axelrod est un arrangeur, ingénieur du son et claviériste qui contribue à la bonne évolution de Daptone records depuis sa création. Cette compilation, et premier album sous son nom pour le label, est une collection de singles sortis entre 2007 et 2023 (+ quelques inédits) sur lesquels Victor à apporter une contribution non négligeable. Une sélection qui explore le lien entre le son soul de Daptone et sa passion pour la musique jamaïcaine des années 60. Un bijou.

NICK SHOULDERS – Whooped If You Will (Gar Hole records)

Une bonne tête de vainqueur que celle de Nick Shoulders et une bonhommie qui s’oppose au nom donné à son 4ème album : “All Bad” sorti au début du mois sur Gar Hole records. Un artiste virtuose du yodel (qui n’est pas l’apanage du folklore alpin germanophone) qui explore, en toute décontraction, les racines de la country américaine en se jouant des traditions comme du style vestimentaire.

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