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Saveurs fermières : au paradis des locavores

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Saveurs Fermières Caisses

Comme toi, l’Homme en bleu cherche à réduire son empreinte écologique tout en se faisant plaisir. Locavore et gourmand, il a découvert les magasins de producteurs Saveurs Fermières. Et il est conquis par les bons produits 100 % locaux de la supérette coopérative située du côté du parc Victor Thuillat.


Une centaine de producteurs

Un supermarché éthique, ça existe ! Chez Saveurs Fermières, tout est produit à moins de 100 km, et géré collectivement par les 47 paysans eux-mêmes. Tu y trouveras un grand rayon boucherie -of course en Limousin-, des fruits et légumes, tous les produits laitiers, huiles, céréales en tout genre (y compris des graines comme le quinoa)… Mais aussi beaucoup de produits transformés, que ce soit de la soupe, des gâteaux apéros ou de la crème glacée !

En tout, le magasin propose les produits d’une centaine de producteurs. L’Homme en bleu est ravi, lui qui pensait revenir avec trois produits du terroir, il a pu faire ses courses de la semaine. En plus les prix sont accessibles vu la qualité.

Saveurs Fermières Boucherie

La petite histoire de Saveurs Fermières

Retour dans les années 2000. En pleine crise de la vache folle, quelques éleveurs du coin se disent qu’il faut changer de système, reprendre en main la commercialisation pour créer un vrai lien avec le consommateur. Cette poignée d’éleveurs s’associe à des maraîchers plus expérimentés en vente directe, pour créer un magasin collectif.

« Nous avons choisi le statut coopératif, car venant des coopératives agricoles, c’est un statut que nous connaissions bien, même si dans les grosses coopératives, la gouvernance n’est plus vraiment partagée. Pour nous, c’est un point essentiel : une personne = une voix, quel que soit le montant des parts sociales »

Philipe Babaudou, président.

Avec l’aide du Département et de la Région, le collectif achète un ancien garage dans ce quartier résidentiel à 20 minutes à pied du centre-ville. L’investissement est deux fois plus élevé que prévu… mais, dès l’ouverture en 2003, les clients sont au rendez-vous ! Quelques années plus tard, en 2010, une petite succursale ouvre même en centre-ville, rue de la Mauvendière. Pas mal ! Si tu veux en savoir plus, LHEB t’invite à lire la rétrospective sur leur site.

Du producteur au consommateur

Ils étaient une douzaine au départ, ils sont maintenant une cinquantaine de producteurs adhérents à la coopérative. Des salariés ont petit à petit été embauchés pour faire tourner la boutique, mais les adhérents sont tenus de faire des permanences de vente. Alors, si tu aimes papoter bien-être animal et surface agricole utile en allant acheter ton fromage, tu es au bon endroit !

« De plus en plus, les gens veulent savoir ce qu’ils mangent. C’est formidable d’avoir la possibilité de raconter notre métier. Surtout qu’il y a un gouffre entre les représentations et la réalité, qui est plus nuancée. Je leur explique que la traction animale, c’est super, mais qu’utiliser un tracteur n’est pas forcément une mauvaise pratique. Rentrer les vaches dans un bâtiment en hiver non plus ! »

Gaspard, éleveur et paysan boulanger, membre de la coopérative

De plus en plus de bio

Si, parmi les fondateurs, un seul était labellisé bio, aujourd’hui ils sont hyper nombreux. A force de se côtoyer, certains non-bio évoluent vers le bio. « De même, des agriculteurs aux prises avec les modèles conventionnels (agrandissement, intensification…), découvrent des systèmes plus respectueux mais aussi plus rentables », observe Aymeric, producteur de fromages de chèvre. Inversement, les néoruraux progressent au contact des agriculteurs en filières longues, issus de familles agricoles ! Tu t’en doutes, tout cela ne se fait pas sans frictions.

« On est près d’une centaine de producteurs, la moitié de coopérateurs, avec des systèmes de productions très différents, et on gère tout ça de façon quasi-horizontale, alors oui, tout n’est pas rose, c’est normal ! Mais cette aventure montre, à petite échelle, ce que l’on pourrait faire à grande échelle ».

Aymeric, producteur de fromages de chèvre

Bref, tu l’as compris, Saveurs Fermières, c’est une alternative bien cool à la grande distribution !

saveurs Fermières à la coupe

SAVEURS FERMIÈRES
10 rue de la céramique – 05 55 79 88 51
38 rue de la Mauvendière – 05 55 55 88 63

Site Internet

Emmanuelle
Cet auteur.trice n’est plus dans la rédaction ! Journaliste, éditrice, photographe et consultante, Emma arpente le Limousin des villes et des champs ses clients. Gourmande et passionnée de déco, elle déniche producteurs et créateurs talentueux.

Conversation(s) avec : Jamie Linton, le chercheur de l’Or Bleu

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