Curiosité(s)

Le listing de LHEB des morts / vivants du Limousin

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Un homme sage a un jour dit  : “Dans la vie, au début on naît, à la fin on meurt, entre les deux il se passe des trucs. Bref.”

Aujourd’hui, l’Homme en bleu lui réponds : “Oui, mais en Limousin c’est mieux.”

La preuve par l’exemple avec ce petit tour d’horizon de ceux qui ont tout compris en commençant et/ou en finissant par le Limoumou.


  • Pascal Sevran

Né Jean-Claude Jouhaud à Paris en 1945, Pascal Sevran a enchanté nos soirées à grands coups de “Chance aux chansons” et autres “Chanter la vie”. Comme si ce n’était pas suffisant, il a également écrit plusieurs chansons pour Dalida (oui, Il venait d’avoir 18 ans, c’est lui) et publié une quinzaine de livres, dont quatre romans. Il possédait une propriété familiale sur la commune de Saint-Pardoux et c’est à Limoges qu’il s’est éteint en 2008.

  • Raoul Hausmann

Alors soyons clair : il s’agit bien de Raoul l’artiste, pas Georges Eugène le préfet. Raoul Hausmann, donc, est né à Vienne en 1886. Photographe et plasticien, il est l’une des figures les plus marquantes de Dada. Dada est un mouvement artistique essentiel du début du XXe siècle, volontairement irrespectueux envers les conventions, méprisant envers le passé et profondément ironique. Hausmann y tient le rôle de “Dadasophe”. En 1933, il est déclaré “artiste dégénéré” par le régime nazi et est contraint à fuir l’Allemagne. En 1939, il s’installe en Limousin, d’abord à Peyrat le Chateau puis à Limoges, où il décédera en 1971. Le Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart possède un très large fond de l’artiste.

  • Joseph Sanfourche

Né à Rochefort, Sanfourche s’installe avec sa famille à Limoges pour suivre son pilote de père – celui-ci sera d’ailleurs le mécanicien de Maryse Bastié, l’aviatrice limougeaude aux nombreux records. Affilié à l’art brut, le travail de Sanfourche est bien connu des limousins. Proche de Jean Dubuffet et de Robert Doisneau, il a notamment vécu à Paris, Alger, Brive et Solignac avant de s’installer à Saint-Léo où il finit sa vie en 2010.

Sanfourche de Solignac en Limousin-France été 16 juin 1969

Sanfourche de Solignac en Limousin, 1969. Coll. FRAC Limousin © FRAC Limousin

  • Richard Cœur de Lion

Né en 1157, Richard Ie d’Angleterre, dit Cœur de Lion, fut roi d’Angleterre, duc de Normandie, duc d’Aquitaine, comte de Poitiers, comte du Maine, comte d’Anjou, père des dragons et briseur de chaînes. Sa vie guerroyante le mène à assiéger le château de Châlus en 1199. C’est là qu’un carreau d’arbalète, probablement tiré par le chevalier limousin Pierre Basile, l’atteint au cou. Richard le badass l’aurait arraché lui-même, mais la plaie s’infecte et le roi meurt des suites de cette blessure 11 jours plus tard, dans les bras de sa mère Aliénor d’Aquitaine. Par la suite, le fils illégitime de Richard vengera son père en assassinant le propriétaire du château de Châlus, Adémar de Limoges.

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Cuir moustache

  • Bébert le Silure

C’est âgé de 4 ans seulement que Bébert le Silure a élu domicile à l’Aquarium de Limoges. Grâce à son charisme et à son ambition sans pareils, il en est rapidement devenu la star. Au point qu’en 2009, l’Aquarium lui a offert un bassin de 14 000 litres rien que pour lui et ses besoins de diva. Mais la vie de star du show business a ses travers, et c’est à seulement 20 ans que Bébert nous a quittés pour le paradis des poissons. C’était en 2012, alors qu’il était encore en pleine croissance : il mesurait 2,40 m et pesait 85 kg alors qu’avec l’aide de son coach perso, il visait les 4 m pour 200 kg de muscles.

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Apparemment, les célébrités naissent plus en Limousin qu’elles n’y meurent, ce qui semble être une bonne nouvelle. La liste étant longue, l’Homme en bleu a dû réaliser une sélection complètement subjective de ces personnes qui ont eu le bon goût de venir à la vie en Limoumou.


  • Thierry Ardisson

La star du paf est née en 1949 à Bourganeuf, où sa famille était établie le temps d’un chantier sur lequel travaillait son père ingénieur. Il passe ensuite la majorité de son enfance en Algérie. Il commence sa carrière dans la pub avant d’envahir le petit écran, ou comment passer du génial Quand c’est trop c’est Tropico ! à la baignoire de Jeremstar, sans oublier les vannes de Baffie.

  • Patrick Sébastien

Autre boute-en-train de la télé (dans un autre style), Patrick Boutot (alias Patrick Sébastien) est né en Corrèze et a grandi à Juillac. Il a joué au rugby au CA Brive, où il voulait faire carrière, avant de tenter sa chance comme imitateur à Paris. Et on dirait que ça a marché.

  • Laetitia Milot

On termine ce tour du téléviseur avec un petit coucou du côté de la Place du Mistral. Car avant de jouer la comédie au doux son des cigales, Laetita Milot (AKA Mélanie Rinato) est née à Limoges et a passé son enfance à Saint-Gence. Depuis, elle emporte partout avec elle une part de glamour limousin.

La pépite du skyblog de l’Homme en bleu

  • Raymond Poulidor

Cette liste serait évidemment incomplète sans citer le collègue de bicyclette de l’Homme en bleu, Monsieur Poulidor. Né à Masbaraud-Mérignat dans la Creuse en 1936, « Poupou » a enchainé les titres et les places de second au Tour de France et coule aujourd’hui des jours paisibles à Saint-Léo. Il est le président du Tour du Limousin, qui se déroulera du 15 au 18 août 2017, mais aussi le grand-père de Mathieu van der Poel (champion du monde de cyclo-cross 2011-2012 et 2012-2013).

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Mais Poulidor, c’est aussi un homme. Un vrai. <3

 

Les natifs du Limousin, c’est aussi Agathe Auproux de TPMP (Guéret représente), l’un des plus célèbres troubadours du Moyen-Age (Bernard de Ventadour, né à Moustier-Ventadour), de nombreux artistes parmi lesquels Auguste Renoir (Limoges) et Suzanne Valadon (Bessines), l’écrivain Jean Giraudoux (Bellac) et trois papes (Clément VI et Grégoire XI de Rosiers d’Egletons, et Innocent VI de Beyssac-en-Corrèze).

Mais c’est aussi aussi 10,3% de Mitterand. Pour te la faire courte : “François Mitterrand est lié à Limoges car son grand père Joseph né le 27 septembre 1873 à Limoges, meurt en 1946 à Jarnac. Les parents de Joseph se sont mariés en 1869 à Séreilhac, village natal de Pétronille Laroche (sa mère) dont les parents était instituteurs – lui né à Limoges, elle à Bussière-Poitevine et décédée à Flavignac au Château de Faye. En remontant encore dans l’arbre généalogique de la famille maternelle de Pétronille, les Du Soulier, on trouve des ancêtres à Saint-Auvent (les grands-parents de Pétronille), Saint-Laurent-sur-Gorre, et Verneuil-sur-Vienne, au XVIIe siècle. François Mitterrand est aussi l’arrière-petit-neveu de Léon Faucher, ministre de l’Intérieur de Louis-Napoléon Bonaparte, né à Limoges.”

Et oui. Tout ça. 

Bons Baisers du Limousin

Marine
Cet auteur.trice n’est plus dans la rédaction ! Historienne de l'art et avide de culture en général, elle aime les soirées jeux vidéo, les gens à l'humour douteux et la flognarde.

La Corrèze comme vous ne l’avez jamais vue, par @tourismecorreze

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2 Comments

  1. Manque à cette liste Jean Lefebvre, quelque temps conducteur de tramway à Limoges sur la ligne Hôtel de Ville-Cimetière où il écrase un âne. Il fait aussi du marché noir en vendant des harengs fumés. Il devient ensuite vendeur de sous-vêtements.

  2. Manque Mario David (1927-1996), acteur français. C’est surtout au cinéma qu’il devient une figure populaire grâce à ses nombreuses apparitions dans des seconds rôles, notamment aux côtés de Louis de Funès inhumé au cimetière de Louyat de Limoges, Georges Guingouin (1913-2005), résistant, communiste, chef du maquis du Limousin, libérateur de Limoges, Maryse Bastié (1898-1952), aviatrice française, Martial Valin (1898-1980), commandant des Forces aériennes forces françaises libres, Georges Catroux (1877-1969), général, résistant, Compagnon de la Libération, homme politique, Théo Sarapo (1936-1970), chanteur, comédien, mort à Limoges après un accident à Panazol, Sadi Carnot (1837-1894), président de la République française, Auguste Renoir (1841-1919) peintre, Robert Margerit (1910-1988), écrivain (Prix Renaudot 1951), Serge Gainsbourg (Lucien Ginzburg) (1928-1991), s’est réfugié quelques mois durant l’année 1944 au lycée local, échappant ainsi aux persécutions visant les israélites (ses parents avaient immigré de Crimée). Un article très complet sur ce séjour figure dans la revue Mémoire d’ici (n° 3). Sa présence à Saint Léonard De Noblat – elle a duré environ 6 mois – a longtemps été méconnue, au point de créer une polémique à propos d’une dénomination de rue (2001). Seule la Maison de la presse porte aujourd’hui le nom du chanteur. Le débat est clos, puisque la venue de Serge à Saint Léonard a été prouvée par plusieurs témoins, Maréchal Brune (1763-1815), maréchal d’Empire, Edmond Michelet (1899-1970), homme politique, chef du mouvement Combat en Limousin ; arrêté par la Gestapo à Brive en février 1943 ; mort au village de Marcillac, sur la commune de Brive et d’autres ………

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