Skia, c’est une jeune artiste issue de la nouvelle scène rap féministe et originaire du Limousin. Avec sa musique engagée et sincère, elle nous partage son expérience et son vécu à coups de freestyles bien placés. Ambiancé par son flow et voulant apprendre à rapper, l’Homme en Bleu décida de partir à sa rencontre.
LHEB: Comment est né le projet musical Skia ?
Skia : Il n’est pas vraiment né d’un coup. Je dirais qu’il vient d’un mélange de hasard et d’étoiles qui s’alignent. J’ai rencontré la bonne personne (Mounir Maarouf) au bon moment. Et ensemble on a créé plein de titres, on a évolué et un jour on s’est dit « ok ça c’est cool, c’est du Skia ».
Ton premier EP “Sensible” est sorti le 27 janvier dernier. Comment s’est déroulé ton processus de composition ?
C’est un peu selon les envies, j’ai commencé certains titres sur des typebeat sur YouTube, d’autres fois c’est Mounir qui m’envoyait une boucle. Mais ce qui est commun à tous les titres, c’est qu’on a beaucoup travaillé la prod après les voix. Pour certains on est allé à l’ICP Studio de Bruxelles pour refaire tout le sound design.
J’ai grandi avec Rihanna, Christina Aguilera, Scatman et Avril Lavigne. Mais au collège-lycée, j’écoutais Sum41, Green Day, Diams, IAM, Gorillaz, Fall Out Boys ou King of Leon. C’est très éclectique !
Peux-tu nous parler de tes influences musicales ?
En soi j’ai pas l’impression qu’on sache vraiment ce qui nous influence. Mais ce qui est sûr c’est qu’elles sont très différentes les unes des autres. J’ai écouté de la pop, du disco, du rock, du rap. Du coup j’ai grandi avec Rihanna, Christina Aguilera, Scatman et Avril Lavigne. Au collège-lycée, j’écoutais Sum41, Green Day, Diams, IAM, Gorillaz, Fall Out Boys ou King of Leon. C’est très éclectique!
La période du COVID a été compliquée et difficile. Pendant cette période, malgré la fermeture des lieux et des circonstances, comment as-tu géré cette crise ?
Franchement au début elle est tombée à point nommée. Coincée chez moi j’ai commencé les freestyles et vu que tout le monde était sur les écrans ça m’arrangeait. C’est maintenant que le COVID commence à être inquiétant puisque j’ai des scènes prévues et que c’est ce que j’attends depuis longtemps. Donc on croise les doigts.
As-tu des projets en 2022 ? Un nouvel EP ou des dates de concert à nous communiquer ?
J’ai déjà un projet prévu mais j’ai surtout des dates de concerts en première partie de Luv Resval, Bekar et Ash Kidd essentiellement. Et j’ai aussi une scène à Paris le 15 avril, au 1999.
Quel est ton rapport au territoire limousin et à la ville de Limoges en particulier ?
Je vivais à la campagne et j’allais à Saint Julien, mais pas vraiment à Limoges, hormis pour prendre le train pour aller à Paris. Je restais beaucoup chez moi la plupart du temps. J’ai vécu dans le Limousin jusqu’à mes 8 ans mais j’y retourne pour voir mes grands-parents.
Après s’il y a un endroit qui m’a marqué là-bas, c’est le rocher des fées.
Quant à mon rapport à la ruralité, maintenant j’aime bien. Je prends plaisir à aller à la campagne à mon âge, alors qu’avant je voulais vite en partir.
Que retrouvons-nous dans le baladeur de Skia ?
En ce moment j’écoute:
« Sombres manœuvres » d’IAM. Tout simplement parce que je trouve que c’est le meilleur titre d’IAM et que j’adore le fait qu’ils aient fait en sorte de parler d’une même histoire dans les yeux de deux personnes.
« Le sel » de PLK parce que je suis passée à côté pendant longtemps et que je trouve qu’il met dans une ambiance. On retrouve la même ambiance dans « Du mal » que j’aime beaucoup aussi.
« Mauvaise Graine » de Nekfeu, parce qu’il me motive ce son. Perso je m’y retrouve beaucoup et j’adore l’écriture de Nekfeu.
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