Après avoir siroté un diabolo châtaigne chez Michard place Denis Dussoubs, l’Homme en Bleu a erré dans ce charmant quartier avant de tomber nez-à-nez avec un endroit fraîchement rénové et ouvert au public rue François Perrin : la Chapelle de la Visitation. Inaugurée cet été, cette dernière permet d’accueillir pièce de théâtre et tout autre folklore pour assouvir la culture des Limougeauds (mais aussi des habitants de Bujaleuf-city).
La Chapelle expose depuis le lundi 10 octobre et ce jusqu’au 25 du même mois quatorze toiles de Bryan Ley, artiste peintre Limougeaud.
Bonjour Bryan, on est bleu. Tu te présentes ?
Alors j’ai 27 ans (NDLR : c’est fini, la carte de réduc’ pour jeunes SNCF). Je me suis mis à la peinture depuis mes 15-16 ans. Ça correspond avec la période du lycée où, il faut le reconnaître, j’étais plutôt un cancre.
Tu n’es/n’étais pas le seul…
(rires) C’est vrai ! Au lieu d’écouter en cours, je gribouillais sur toutes les marges de mes feuilles. Puis j’ai ouvert des bouquins d’art. Ca a un peu tout basculé : je n’ai pas passé mon bac et j’ai filé dans une école d’arts appliqués à Poitiers.
Une école d’arts appliqués, ça consiste en quoi ?
Tout à fait, à Poitiers j’ai plutôt eu des enseignements sur l’illustration et la communication visuelle. Par la suite, j’ai continué à faire mes classes à l’institut Van Der Kelen Logelain à Bruxelles jusqu’en 2011. (NDLR : On a oublié de lui demander s’il aimait les gaufres une fois).
Et ensuite, le chômage d’artiste, le vrai ?
Pas vraiment ! Je me suis installé durant 4 ans à Paris afin de constituer un réseau, pouvoir exposer plus facilement. J’ai par exemple exposé l’année passée à la YOHANN Gallery -dont le fondateur est également un Limougeaud-, à la galerie du CROUS Beaux-Arts ou encore à celle de la Mairie du VIIe arrondissement.
C’est un joli dessin de ton projet professionnel (vous l’avez ?). Après avoir parcouru ton site Internet, on remarque que ton travail a été essentiellement réalisé en noir et blanc. Une raison particulière ?
Il faut savoir que j’aime malgré tout la couleur ! Mais le noir et blanc pour moi accentue le côté irréel de mon travail. La peinture est une fiction et ce monochrome me rappelle énormément le monde du cinéma et de la photo d’antan. Cela peut paraître paradoxal mais je trouve le noir et blanc très riche. Le plus important dans le domaine de l’art est de rester ouvert, laisser place à l’interprétation et à l’imagination de chacun.
Par exemple, j’ai exposé ici-même de récents travaux non pas en noir et blanc mais en rouge sanguin, ça apporte une nouvelle dynamique que je trouve très intéressante à travailler ! Je reste dans un domaine qui est quand même très sci-fi, fantastique, avec une accentuation sur le thème du doute. Par contre, je ne travaille pas spécialement en série. On me l’a beaucoup demandé.
Justement, comment travaille un artiste de ta génération, avec les Internets, tout ça ?
On est en 2016 ! J’ai une démarche il est vrai contemporaine, je m’impose des demi-journées ou journées de travail entières, que ce soit à peindre ou faire des recherches. Pour trouver des idées, je traîne beaucoup sur des banques d’images, des catalogues, etc. Attention, j’évite bien entendu de reprendre des photos, symboles,… connus ou reconnus pour éviter que l’on crie au plagiat !
As-tu un profil type de visiteurs et/ou acheteurs ? Tu as peut-être aussi eu des propositions loufoques ?
Il n’y a pas de profil type, cela reste cosmopolite cependant ça tourne surtout dans les trentenaires/quadra pour les acheteurs. A part quelques personnes qui trouvaient mon travail « trop cher », un artiste m’a proposé un échange de toiles ! Ca n’a pas abouti, je ne sais plus pourquoi. En tout cas, ce genre de remarques reste rare et c’est souvent dû à la méconnaissance de l’univers de l’art, de la spéculation sur les artistes dont ces derniers ne sont pas « responsables ».
Cet échange de toiles, ça fait un peu penser à l’échange de carnets de punchlines dans l’épisode de The Get Down, quand ils sont dans le train… Lorsque cet article sera publié, il ne reste que peu de jours pour se rendre à cette exposition à la Chapelle de la Visitation. Peux-tu nous dire où nos lecteurs pourraient voir de leurs propres mirettes ton travail ?
La Chapelle est ouverte du lundi au vendredi de 13h à 19h, et l’entrée est libre ! Je serai exposé jusqu’au 25 octobre inclus mais vous pourrez me rencontrer à mon atelier par la suite en plein centre-ville au 73, rue d’Antony!
Merci Bryan.
Bryan Ley,
Son site ouèb : https://www.bryanley.com
Son atelier : 73, rue d’Antony, Limoges
Son 06 : Ah désolé on peut pas te le donner.
Comments