Ses dessins ont habillé les devantures des magasins de Limoges, illustré de nombreuses initiatives locales, sublimé la musique de groupes locaux. Tu as forcément déjà posé les yeux sur des créations de Maya Culpa. Devant un tel foisonnement de créativité, l’Homme en Bleu n’a pas pu s’en empêcher : il a voulu en savoir plus sur Maya Culpa !
LHEB : Bonjour Maya, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis designer graphique et illustratrice. Originaire de Chartres, j’ai fait un Diplôme supérieur d’arts appliqués (DSAA) à la Souterraine. Je suis arrivée à Limousin en 2019 et j’ai trouvé que c’était un très bon endroit pour s’installer ! Depuis que je suis ici, je pratique mon activité en free-lance.
Maya Culpa est un surnom : Maya est mon deuxième prénom. Comme je m’excuse tout le temps, le jeu de mots me plaisait beaucoup !
LHEB : Quelle est la différence entre le design graphique et l’illustration ?
Le design graphique va toucher à tout ce qui est logo, affiche, flyer pour des événements… Ce sont des commandes que l’on me passe. J’essaie de me recentrer sur des projets qui me parlent, de travailler avec des gens que je connais.
Travail graphique pour les Concerts à la Maison
Pour l’illustration, c’est un travail plus personnel. Je dessine selon l’inspiration : j’ai une liste de choses qui me passent par la tête, de phrases, que je mets en dessin et en couleurs ensuite. Pour moi, le dessin est un moyen d’expression : j’ai toujours dessiné parce que je ne parle pas beaucoup.
Depuis que je suis installée en Limousin, j’ai eu la chance de faire beaucoup de rencontres qui ont donné lieu à des commandes et des collaborations. C’est le cas avec l’illustrateur Poisson, l’Agence Et Pourquoi Pas ou l’autrice Camille Lorgue par exemple.
LHEB : Il y a dans tes dessins des jeux de mots, une forme d’engagement et beaucoup de couleurs. D’où cela te vient-il ?
Mes dessins sont la transcription esthétique d’un message et d’un besoin. Je ne dessine pas pour faire quelque chose de beau mais pour délivrer un sens.
J’ai le terreau familial pour l’engagement. Du côté de ma mère, il n’y avait pas de tabou par rapport au corps ou à la sexualité. Mon père m’a transmis son humour : j’ai découvert récemment des dessins qu’il faisait quand il était jeune et il n’y a pas de doute, on a le même !
J’utilise les couleurs car je trouve ce qui est coloré plus dynamique et plus agréable à regarder. Ça permet également de dédramatiser certains sujets et de leur apporter plusieurs sens de lecture.
LHEB : Y a-t-il de nouveaux projets pour le futur ?
J’ai commencé en début d’année une formation de maître-nageuse. Il est difficile de vivre du dessin, cela me permet d’être financièrement plus tranquille et j’ai toujours beaucoup nagé.
Même si le lien n’est pas évident, je trouve des points d’accroche entre la nage et le dessin. J’ai beaucoup travaillé sur des projets de design graphique et d’illustration pour les enfants et/ou les personnes porteuses d’un handicap.
Travail autour de la langue des signes
Travail typographique sur un alphabet adapté aux dyslexiques
C’est un public que je retrouve en piscine. J’aimerais pouvoir travailler sur le design produit pour ces personnes. La vue n’est pas le premier sens que l’on utilise quand on est sous l’eau mais j’aimerais apporter du visuel dans l’apprentissage de la natation.
LHEB : Sacrée pirouette !
En natation, on appelle ça une culbute ;)
Maya Culpa
Photo de couverture © Lucie Lathiere ; toutes les autres illustrations © Maya Culpa
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