L’Homme en Bleu vous invite à découvrir une association qui n’a qu’un seul but : vous proposer de vous accaparer de l’outil le plus tranchant de l’Humanité… la parole.
A travers son concours ouvert à tous, Eloquentia propose un programme d’expression et de formation à la prise de parole en public pour ses participants. Convaincre et séduire sont les maîtres mots. Mais comme pour l’adage le plus connu sur Rome, construire son charisme ne se fait pas en un jour…
“Élo-quoi” ?
L’épicentre de cette initiative – que l’on peut qualifier de “citoyenne” – se situe à St-Denis en région parisienne. Le postulat de départ : “la langue est le socle de notre culture. Elle est le liant fédérateur entre les individus d’une société.”
Et quoi de mieux pour unir les gens que de les plonger dans un programme intense !
Imaginé par Stéphane de Freitas, Eloquentia est un programme d’expression publique au cours duquel les candidats se voient proposer une formation et un concours encadrés par des comédiens, des avocats et des experts de l’éloquence. La compétition prend la forme d’un concours d’éloquence au cours duquel les participants s’opposent lors de joutes oratoires.
Ils auront la lourde tâche de convaincre un jury composé d’avocats du Barreau de Limoges et de Paris, dont le talent oratoire n’a d’égal que leur cruauté puisqu’ils s’emploieront à émettre des critiques acerbes, humoristiques mais bienveillantes à l’égard de nos orateurs.
Un événement popularisé par le documentaire “A voix haute” diffusé sur France 2 en 2016, qui suit l’épopée de candidats Éloquentia à St-Denis #DocumentaireEnOr
Comment ça se passe ?
Eloquentia propose une formation de 44 heures ouverte à tous (étudiants ou pas d’ailleurs) avec un coaching intensif.
L’idée est de désacraliser la prise de parole, prendre confiance en soi et faire passer un message.
Lors de cette première édition Limougeaude, nous avons eu l’occasion d’entendre les duellistes nous proposer un argumentaire face à des problématiques qui peuvent sembler farfelues comme “Les bons crus font-ils les bonnes cuites”, “existe-t-il un humour blanc” ou encore “La messe est-elle dite ?”
Des problématiques auxquelles nos jouteurs doivent répondre “à la positive” contre “à la négative” dans l’unique but de convaincre leur auditoire et le jury d’experts.
Interview avec Charles Tekadiomona, Président d’Éloquentia Limoges
Salut Charles, tu as découvert Éloquentia en 2015 lorsque tu étais à l’université Paris X à Nanterre, comment s’est déroulée cette rencontre ?
C’est grâce à un ami qui souhaitait y participer que j’ai découvert le concept.
A ce moment là, j’étais étudiant à l’Université Paris II Panthéon Assas et à l’Université Paris X Nanterre [NDLR : double cursus].
Au fond de moi, je sentais qu’il me manquait quelque chose dans mon cursus universitaire qui pouvait m’animer et me passionner. Éloquentia a été la réponse à cette question. [NDLR : promis, il ne vous parle pas d’une secte !]
Après avoir participé à un atelier-débat préliminaire, j’ai été vraiment enthousiaste à l’idée de participer, et je ne regrette pas mon choix aujourd’hui !
En plus tu l’as gagné en 2015 ce concours c’est ça ?
Exactement, j’ai vraiment pris goût à Éloquentia et j’ai eu la chance d’aller jusqu’au bout
Le leitotiv d’Éloquentia, c’est “la langue est le socle de notre culture. Elle est le liant fédérateur entre les individus d’une société.” Or aujourd’hui, notre génération communique énormément via les réseaux sociaux… Ton opinion sur le sujet ? #QuestionYannMoix
Je trouve dommage de manière générale que notre société pense que l’écrit fait tout. Nous faisons malheureusement l’erreur de penser que la parole est un outil désuet, qui se perd dans le temps et se noie dans la masse, alors que c’est faux.
Il faut reconsidérer la parole, c’est quelque chose de fort et de puissant. On porte un message via la parole, quelle que soit notre classe sociale.
Prendre la parole c’est revendicatif, c’est un geste d’engagement citoyen qui permet de savoir qui l’on est véritablement.
Les sujets qui sont soumis aux candidats sont souvent “loufoques”, ça se passe comment les réu’ brainstorming dans le jury ?
Effectivement il y a beaucoup de sujets qui prêtent à rire. Je repense à la problématique “Faut-il fumer LES blondes ?” qui propose un double sens pas mal.
En vérité, les sujets sont un peu des prétextes pour que les candidats prennent la parole. L’intérêt d’Éloquentia n’est pas seulement de répondre à une problématique, il faut aller au-delà. Le but principal est de convaincre son public, convaincre son jury.
Le plus important est de répondre à la question tout en étant soi-même, avec ses propres codes.
Passons maintenant au questionnaire “à la Bernard Pivot”
Quel est ton mot préféré ?
“Limoges”
Quel est ta drogue favorite ?
“Les études”
La matière que tu préfères ?
“La soie”
Le son ou le bruit que t’aimes bien écouter ?
“Le silence à la fin d’un discours”
Le son ou le bruit que tu détestes écouter ?
“Le silence à la fin d’un discours, car cela signifie que c’est la fin et qu’il nous restera que le souvenirs”
Ton injure, blasphème ou juron préféré ?
“Putain”
Le métier que tu n’aurais pas aimé faire ?
“Avocat !”
Ton rêve de bonheur ?
“Être moi-même”
Ton plus grand malheur ?
“Ne pas pouvoir atteindre tous mes objectifs”
Quel est ton auteur favori ?
“Charles Baudelaire”
En quel animal, arbre ou plante souhaites-tu être réincarné ?
“Le lion”
Ton état d’esprit actuel ?
“Heureux”
Ta devise
“Soyez vous-même, car les autres sont déjà pris” – Oscar Wilde
Éloquentia Limoges
eloquentialimoges@gmail.com
Facebook Eloquentia Limoges
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