L’Homme en Bleu profite de ses vacances pour te proposer un endroit de ta région à découvrir qui vaut le détour. Tant pour son âme historique que pour sa “spécialité” : l’univers hippique réputé mondialement ! (Ne pas confondre avec le dadaïsme).
Pompadour (ou Arnac-Pompadour pour les intimes), est une ville corrézienne à moins d’une heure de Limoges, qui a donné son nom à l’une des courtisanes les plus ambitieuses de l’Histoire de France.
La Marquise de Pompadour (ou Jeanne-Antoinette Poisson, son nom de roturière) a été la propriétaire et l’initiatrice du développement de cette ville.
Haras créé en 1751 par La Marquise de Pompadour, il est aujourd’hui réputé pour son cadre idyllique et la qualité de ses chevaux Anglo-Arabes… mais aussi ses courses hippiques !
Le point Stéphane Bern
Jeanne-Antoinette Poisson rencontre Louis XV au grand bal masqué donné pour le mariage de son fils, le Dauphin Louis-Ferdinand, et là, c’est le coup de foudre.
L’élevage des chevaux existait depuis plusieurs générations à Pompadour lorsque Louis XV, les donna à Madame Poisson et lui conféra les titres et armoiries de marquise de Pompadour afin de pouvoir la présenter officiellement à la cour.
Décriée à la cour pour ses origines populaires, la Marquise enverra dans son Haras de Pompadour une dizaine de juments et un étalon par la suite, mais ces spécimens ne feront pas souche.
Il faudra attendre la mort de Madame en 1764 pour que le roi transforme Pompadour en Haras Royal, qui deviendra Haras d’état avec Napoléon.
Celui-ci y mettra ses meilleurs étalons et ramènera en Limousin des spécimens hétéroclites de sa campagne d’Égypte, moutons mérinos et buffles laineux qui refusent de féconder les vaches limousines alors qu’ils avaient été achetés dans ce but. À croire que nos vaches ne sont pas aussi sexys qu’on le croirait.
Passés ces échecs, le directeur du Haras, le Chevalier Lepiot de Seltot, s’intéressera plus aux équidés et piquera même aux Anglais un étalon arabe, « Bagdad », à Limoges, alors que celui-ci était destiné à l’ambassadeur de Russie.
Quelques années plus tard, l’étalon « Massoud » sera acheté au terme d’une négociation de 4 jours dans le désert. Cette négociation, en plus d’être longue, fut plus que mouvementée car l’interlocuteur s’est enfuit brusquement puis est revenu pour demander de rajouter un pantalon turc en plus du prix convenu.
Ces étalons arabes seront croisés avec des étalons anglais pour donner une race unique : l’anglo-arabe, réputé dans le monde entier ! Particulièrement doué pour les courses, ils font la fierté du Haras de Pompadour.
Les 7 choses à faire pour devenir un Omar Sharif.
1 : Se renseigner sur la réunion du jour.
En ce dimanche 29 juin 2014 plutôt ensoleillé, Pompadour accueillait la septième étape du Galop Tour Inter-régional (GTI). Le GTI est une sorte de championnat qui se déroule en 13 étapes et une finale à Longchamp.
Tout au long de la saison, les propriétaires de dada, entraîneurs de chevaux et jockeys engagés dans le Challenge du GTI se départagent, non pas à coups de cravaches mais grâce à un classement par points mis à jour à l’issue de chaque étape (répartition des points par course : 1er = 5 points – 2nd = 4 points – 3ème = 3 points – 4ème = 2 points – 5ème = 1 point).
Ce circuit à pour but de valoriser les hippodromes régionaux qui n’organisaient pas de courses dites “Premium”. Pour renforcer la visibilité de ce circuit, les équipes TV d’Equidia sont présentent et retransmettent les courses à la télé. De plus, les courses ont le soutien de la société Le Pari Mutuel Urbain, plus connu sous le nom de PMU, qui permet aux fadas de turf de parier partout en France.
2 : Se renseigner sur les courses du jour
Au programme de cette réunion, pas moins de 7 courses :
2 courses de cross country : 4 500m par course.
2 courses de plat avec handicap : 2 300m par course.
2 courses de plat : 1 700m et 2 300 m par course.
1 course de haies : 3 900m de course.
Les courses commencent en milieu d’après-midi, après le digestif et se terminent aux alentours de 19h30 juste avant l’apéro.
3. Bien manger et bien s’hydrater.
L’hippodrome de Pompadour dispose d’un restaurant situé au 1er étage de la tribune. Donnant sur le champ de course, tu pourras apprécier la vue panoramique du cadre verdoyant du domaine avec en point de mire le château.
Au menu, l’Homme en Bleu n’a pas été déçu ! En entrée, le foie gras fut servi avec un tatin de pommes ainsi qu’une charmante corbeille de melon et groseille. Pour la suite, le tournedos fut accompagné de tomates à la provencale maison et un cake de carottes.
Pour finir, l’Homme en Bleu fut achevé par le framboisier et sa feuille de menthe fraiche, un délice !
Mais tu l’auras compris, le repas n’était pas l’attraction principale mais les courses, oui !
4. Parier.
L’Homme en Bleu est un néophyte du dada et aussi des paris. A première vue ça parait compliqué (et ça l’est) mais seul un essai concret peut te permettre de trouver ta voie en tant que parieur.
Cela dit, afin de se familiariser au mieux avec les courses, il conviendra de choisir le jeu simple, c’est-à-dire tout simplement privilégier le jeu sur un seul et unique canasson. En “simple gagnant” si tu vois ton favori gagner, ou en simple placé si tu penses qu’il peut gagner mais aussi être deuxième ou troisième en cas de légère défaillance.
Pour l’anecdote, le stagiaire s’est fait avoir en pariant sur l’As à la course de cross-country, mais la pauvre monture et son jockey sont tombés dès la première haie. Ce stagiaire nous fait bien rire.
Miser placé un cheval dit favori (dont la cote oscille entre 2/1 et 6/1) rapportera peu mais plus souvent (car étant plus joué par la majorité des parieurs il a « en théorie » plus de chance d’être à l’arrivée). A l’inverse, il peut être utile de prendre parfois certains risques en jouant des cotes supérieures à 10/1 (qui rapportent donc gagnant 10 fois la mise de départ) lors de courses où les partants sont nombreux (plus de 16 concurrents par exemple). Cette mise ne devrait toutefois pas dépasser raisonnablement environ 10 % de son capital de départ dans tous les cas de figure sur une seule et même course. Ça va, tu suis ?
5. Le dress code.
Le jockey
lait entier, sucre 3.9g (4%), Lipides 3.4g (5%), Sodium 40mg, Protéine 7.7g, pot et couvercle en plastique, emballage imprimé en flexogravure.
Les jockeys
Ils ont une tenue un peu identique à celle de l’Homme en Bleu : Casque, Casaque, gilet de protection, pantalon, bottes, selles et des lunettes.
Le public
Pour les hommes, un polo ou chemise avec un pantalon habillé mais décontracté. Pour les femmes, aucun conseil, vous êtes toujours élégantes.
6. Vivre une course.
Le spectacle est aussi bien en tribune que sur le champ de course. Il existe plusieurs types de supporters qui suivent les courses.
Le passionné, qui ne regardent que l’allure du dada et la technique du jockey. Si tu en dégotes un, rapproche toi de lui, il pourrait être de bons conseils pour parier même si lui ne parie pas. Il est là pour la beauté du sport et rien d’autre.
Le néophite, qui ni connait rien et va hurler comme un âne le numéro du dada sur lequel il a parié. Tu peux être sur que si tu as joué le même numéro que lui, tu pourras retourner t’asseoir.
Le gastronome : coudes vissés sur la chaise, mains branchées aux couverts, il est présent à Pompadour uniquement pour bien manger et profiter du cadre de l’hippodrome. Les courses sont annexes.
Les joyeux lurons : bandes de copains venus dépenser quelques euros pensant en gagner des milliers. Plus attirés par l’odeur du vin que par le crottin de dada, ils mettront cependant une certaine ambiance.
Sur le champ de course, c’est une autre histoire. Les jockeys sont très concentrés et une certaine tension est palpable à l’approche du départ. Chutes, bruits de sabots et de cravaches à lors des 100 dernièrs mètres.
7. L’avant et après course.
LE POIDS, UNE DONNÉE CLEF…
Les jockeys sont pesés avant et après la course. Il ne peut pas revenir de sa course avec un poids en dessous du poids initial sous peine de distancement de son cheval (exclusion du classement). La tolérance au retour est de 500g par rapport au poids d’avant course sous peine d’amende. Les jockeys se pèsent en tenue de course et avec leur selle, leur casque et leur gilet de protection. Pour ceux qui vont monter les meilleurs dadas, un handicap est imposé aux jockeys. Les commissaires vont donner des poids aux jockeys afin de rendre la course plus équitable. En effet, un dada qui a remporté de nombreuses courses sera favori s’ils court avec des jeunes dadas qui n’ont pas gagné encore.
La “Photo-Finish”
La rédaction de LHEB tient à remercier la Société de Concours Hippiques de Pompadour pour leur accueil et leur gentillesse. Vos bons conseils sur les paris ont permis à la rédaction de gagner 4€ (somme reversée intégralement à notre stagiaire, comme ça on pourra dire qu’on le paye).
Le vendredi 15 août à l’occasion de la fête du Cheval aura lieu le Grand Cross de Pompadour où l’obstacle sera mis à l’honneur. C’est l’occasion rêvée d’y aller en famille, en couple ou bien pour parier entre amis autour d’un godet. On te voit bien toi, oui toi en train de crier “GO GO GOOOOOO joli cheval Lloret de Black Stanislas”
Tarifs : Gratuit pour les moins de 14 ans, 6€ sinon. Si tu viens avec 19 copains tu auras un tarif préférentiel de 4,50€.
Vous pouvez trouver toutes les informations des courses sur le site offishal.
Vidéo bonux
Après ce gros dossier, un petit peu de détente, pour toi lecteur :
Toujours un plaisir de vous lire, et tout particulièrement cet article fort original
Vivement la rentrée pour de nouveau article